Centres de service civique : Les capacités en santé mentale des agents renforcés

Centres de service civique : Les capacités en santé mentale des agents renforcés
 Cet atelier a permis d’intégrer  la santé mentale comme levier stratégique de la réinsertion et du civisme.

Des professionnels des centres de service civique de Bimbresso et de Bouaké  étaient en séminaire à Grand-Bassam. Pendant cinq jours, ils  ont été formés aux techniques de santé mentale et de soutien psychosocial (SMSPS). C’est une  initiative de l’Office du service civique national (OSCN), sous la tutelle du ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, et en partenariat avec le Programme national de santé mentale (PNSM). Cette session visait à doter les personnels d’encadrement (médecins, psychologues, assistants sociaux, éducateurs, encadreurs militaires…) d’outils concrets pour mieux accompagner ces populations vulnérables, notamment pour faire face  aux défis de l’insertion et aux fragilités psychologiques que vivent certains jeunes – notamment les migrants de retour.

« Cette initiative marque un tournant important dans notre ambition d’accompagner les jeunes au-delà de la simple formation civique ou professionnelle. Il s’agit de les aider à guérir intérieurement pour mieux rebondir », a déclaré Amara Coulibaly, directeur général de l’OSCN.

 Soutenu par Expertise France et l’Union européenne, ce renforcement de capacités s’inscrit dans le cadre du projet MIGRET, dédié à la réintégration durable des migrants de retour en Côte d’Ivoire et à la lutte contre la traite des personnes. Les travaux ont alterné exposés théoriques, exercices pratiques, jeux de rôles et travaux de groupe. Les thématiques abordées ont porté sur l’identification des troubles mentaux, les approches d’écoute active, le soutien individuel et collectif, et les stratégies de mobilisation communautaire autour des questions de santé mentale.

 « Aujourd’hui, nous devons comprendre que la vulnérabilité mentale est un frein silencieux à l’autonomisation des jeunes. Former les encadreurs à la gestion des traumatismes et à l’accompagnement psychosocial est un impératif national », a souligné Konan Kouamé Louis, représentant du directeur coordonnateur du Programme national de santé mentale. Les participants ont salué la qualité de la formation qu’ils considèrent comme essentielle pour accompagner plus efficacement les jeunes pris en charge dans les centres civiques à travers le pays.

EK