Contribution - Front commun : la coalition du péril et du ridicule

Contribution - Front commun : la coalition du péril et du ridicule

Dans cette pertinente réflexion, Kalilou Coulibaly fustige le Front commun et sa stratégie du chaos

 

Il est aisé, après avoir soufflé sur les braises, de simuler la surprise devant l’incendie. Cette séquence électorale d’octobre 2025 n’est pas une page d’histoire, c’est un scénario prémédité, rédigé d’avance par des mains expertes dans l’art du chaos.

 

Les auteurs ? Ceux-là mêmes qui, des mois durant, avaient juré que les élections n’auraient pas lieu, et qui, lorsqu’elles se tinrent malgré eux, en firent l’apologie de la violence.

 

 

Les instruments du désordre

On évoque les morts, les blessés, les larmes. Mais à y regarder de près, ces victimes n’étaient pas les innocentes d’un hasard tragique : elles furent les instruments d’un zèle téléguidé, les exécutants enragés d’un mot d’ordre venu d’en haut, là où Laurent Gbagbo, tel un deus ex machina des drames africains, manipule encore les fils d’une contestation prétendument spontanée mais savamment orchestrée. Villages incendiés, routes bloquées, armes brandies : tout cela relève moins d’une révolte que d’une sédition mise en scène.

 

 

Le sang du devoir

Tandis que l’on pleure les « martyrs » d’une cause factice, qui pleure le gendarme tombé sous les balles des partisans de cette insurrection programmée ? Daniogo Klenon Lassina aussi est mort pour un ordre, celui qu’il avait juré de défendre. Ironie cruelle : les balles qui l’ont abattu portent la signature morale de ceux qui prétendent dénoncer la violence d’État, tout en bénissant celle de la rue. Quand la République saigne, c’est toujours au nom d’une justice que ses fossoyeurs invoquent.

 

 

Le complot du martyre

Les chefs du PPA-CI et du PDCI crient au coup d’État civil. Mais qui, sinon eux, ont appelé à défier la loi, à boycotter les urnes, à transformer les quartiers en bastions ? A force de voir des conspirations partout, ils ont fini par en créer une : celle de l’anarchie justifiée par la rhétorique du martyre. On fabrique ainsi des héros posthumes pour dissimuler des calculs politiques.

 

 

Les vraies chaînes et la leçon du feu

Les véritables chaînes de la Côte d’Ivoire ne viennent plus du pouvoir, mais des rancunes anciennes que l’opposition polit avec ferveur, comme des reliques du passé. Tandis que les membres du front commun s’obstinent à ériger le désordre en étendard, le pouvoir, lui, poursuit son œuvre : construire des routes, des écoles et consolider une paix, peut-être imparfaite, mais incontestablement réelle.

 

La sédition n’a jamais engendré la liberté. Elle n’a enfanté que des orphelins et des illusions. A ceux qui attisent les braises au nom du peuple, rappelons que le feu qu’ils allument finit toujours par consumer leurs propres mains.

 

Kalilou Coulibaly, Doctorant EDBA, Ingénieur