Fonction publique : Anne Ouloto sollicite un peu plus de 45 milliards FCFA comme budget en 2025

Passage réussi hier pour la ministre d'État, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l'Administration (MEMFPMA), Anne Désirée Ouloto, devant la Commission des affaires économiques et financières de l'Assemblée nationale.  La commissaire du Gouvernement a en effet réussi à faire voter par les membres de cette commission son projet de budget au titre de l'année 2025 qui se chiffre à 45,5 milliards FCFA. 

Selon ses précisions, 59,10% de ce budget seront alloués au programme Administration générale, 27,70% au programme Fonction publique et 13, 26 au programme Modernisation de l'administration. Ce budget, à en croire la ministre Anne Désirée Ouloto, permettra entre autres la poursuite du dialogue social avec les faitières syndicales, l'opérationnalisation du centre de relation usagers-clients, l'audit de l'effectif des fonctionnaires et agents de l'État, la vulgarisation du nouveau statut général de la Fonction publique, la poursuite de l'enrôlement biométrique, la digitalisation des procédures de formation de l'École Nationale de l'Administration ( ENA), la poursuite de l'implémentation de la signature électronique et l'enquête nationale sur la qualité du service public.

"Le ministère d'État, ministère de la Fonction publique, de la Modernisation de l'administration avec des projets d'envergure et des réformes ambitieuses s'engage pleinement à bâtir une administration forte, moderne et performante au service de nos concitoyens.  En effet, ce projet de budget de 45,5 milliards FCFA après adoption permettra à mon département ministériel de concrétiser ses actions stratégiques, de renforcer la qualité et l'efficacité du service public", a-t-elle indiqué. 

Si le groupe parlementaire RHDP a donné quitus à l'émissaire du gouvernement après l'exposé des motifs,  les deux autres groupes parlementaires ( PDCI et PPACI) ont souhaité avoir des explications avant adoption du projet.  Notamment sur la question des agents sans poste, le mode recrutement des fonctionnaires et agents de l'État, le délai de perception de premier mandatement, les sanctions prises à l'encontre des  enseignants grévistes.
Sans faux fuyant la commissaire du Gouvernement a apporté des réponses à ces questions. Elle a précisé que les grévistes sont revenus heureusement à la table de négociation.  La grève était illégale car elle n'a pas répondu à la procédure.  En l’espèce, le gouvernement a fait respecter l'État de droit. 
 Notons que comparé au budget 2024, qui  au départ  était de 36,1 milliards FCFA et  qui par la suite a connu une baisse de 10%, soit près de 20 millions FCFA, le budget 2025 du MEMFPMA connaît une hausse de près de 20%.

DM