Interview : Dr Serge Pacôme Adouan (cadre RHDP et 3ème adjoint au maire d’Akoupé) : « Si le Président Alassane Ouattara accepte d'être candidat, il gagnera au premier tour »

Troisième adjoint au maire d’Akoupé, Dr Serge Pacôme Adouan, est membre du secrétariat exécutif adjoint du RHDP en charge du processus électoral. Dans cet entretien, il explique comment le parti au pouvoir prépare activement l’opération de révision de la liste électorale prévue du 30 septembre au 31 octobre 2024. Aussi appelle-t-il à une candidature du Président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre 2025, tout en assénant ses vérités à l’opposition.

Interview : Dr Serge Pacôme Adouan (cadre RHDP et 3ème adjoint au maire d’Akoupé) : « Si le Président Alassane Ouattara accepte d'être candidat, il gagnera au premier tour »

Le Patriote :  La révision de l'élection présidentielle débute en septembre. Le RHDP s’est fixé pour objectif de faire enrôler le maximum de militants, notamment les nouveaux majeurs. Comment préparez-vous l’opération ?
Serge Pacôme Adouan :  Sachez qu'au niveau du parti, nous avons pris à bras-le-corps la révision de la liste électorale, afin de préparer l'élection présidentielle de 2025, qui est très importante pour le RHDP. Cela pour faire avancer le développement que le parti apporte à la Côte d'Ivoire. Nous allons tout mettre en œuvre à l'effet d'au moins conserver le pouvoir, afin de développer davantage la Côte d'Ivoire de Félix Houphouët-Boigny. Pour y arriver, nous sommes obligés de passer par la révision de la liste électorale. Ainsi, dans un premier temps, au niveau de nos bases, il faut déjà mobiliser les nouveaux majeurs. Pour cela, nous avons pris toutes les dispositions pour vérifier s'ils possèdent les documents administratifs nécessaires pour s'inscrire sur la liste électorale. Pour ceux qui n’en ont pas, nous avons aussi pris les dispositions pour faire établir leurs documents administratifs. L’objectif pour nous, c’est de faire en sorte qu’ils s'inscrivent massivement sur la liste électorale. Outre ces militants, nous enregistrons un lot d’autres militants qui ne se sont pas encore inscrits sur la liste électorale. Nous allons les motiver à le faire. Je rappelle que le gouvernement donne la possibilité, aux personnes non déclarées d’avoir leur jugement supplétif, à travers les audiences foraines. Nous disons merci au gouvernement ivoirien pour ces nombreux efforts consentis.
 
LP : Une chose est d'avoir ses papiers mais une autre est de se faire enregistrer sur la liste électorale. Quand on sait qu'il y a des gens qui aiment traîner les pas, à cause de leurs diverses occupations. Comment comptez-vous les mobiliser pour cette opération ?
SPA : Il n'y a pas trop de problème. Vu les différents découpages de la CEI, les agents recenseurs sont plus proches des populations. Ils sont même dans toutes les contrées du pays. Les populations n'ont besoin que du chronogramme électoral. Nous ne cessons d'être plus proches de nos militants de base. Bien que tous les partis politiques soient mobilisés, rassurez-vous que le parti au pouvoir pourra enregistrer plus de militants qu'avant. Car, le RHDP est plus implanté que les autres partis dans le pays. 


LP : Sur quoi fondez-vous cette assertion ?
SPA : Nous nous appuyons sur des statistiques vraies. Les dernières élections locales ont démontré la force de ce parti. Je pense bien qu'on ne doit pas se voiler la face, car toute la Côte d'Ivoire est de couleur orange, couleur symbole du RHDP. Et cette population acquise déjà à la cause du leader Alassane Ouattara ne nous trahira pas. Elle est plus que déterminée, vu le travail colossal qu'il abat à la tête du pays, rien que pour son rayonnement. 


 LP : Vous semblez très confiant, alors qu’il y a un an, le RHDP n’a pas atteint son objectif de faire enrôler. Pensez-vous que vos militants sont toujours motivés par cette opération ?
SPA: Nous n’avons pas d'inquiétude à nous faire. Nos militants sont plus que motivés, d'autant plus que qu'ils sont fiers du développement de la Côte d'Ivoire. Ce n’est même pas une fierté sectorielle (du RHDP), mais plutôt une fierté nationale et internationale, surtout que le FMI (Fonds monétaire international) apprécie notre développement. Après le Président Félix Houphouët-Boigny, c'est la première fois qu'un autre président de la République est à la hauteur du développement de la Côte d'Ivoire, et il se nomme Alassane Ouattara. Grâce à son leadership, nous avons un taux d'alphabétisation plus élevé. Ce qui permet aux gens d'apprécier ce que le Président Alassane Ouattara fait. Ainsi, selon les statistiques, si le Président Alassane Ouattara accepte d'être candidat, il gagnera au premier tour.  Ce sont les vieilles marmites qui ont fait les bonnes sauces et continueront d'en faire toujours. C’est pourquoi, je suis entièrement d'accord qu'il soit notre candidat en 2025.
 
LP : Mais, avec l’opposition qui s’active, des observateurs pensent que l’adversité sera plus rude l’année prochaine qu’en 2020 pour le RHDP. Qu’en pensez-vous ?
SPA :  Aucune élection n'est gagnée d'avance. En effet, avant d'arriver à scrutin, les tendances peuvent permettre d'apprécier les résultats probables. Cependant, je puis vous rassurer que nos cœurs ne tremblent pas, ne " battent" pas, comme on le dit en Côte d’Ivoire. Je ne pense pas qu'un autre candidat puisse intimider notre charismatique candidat du RHDP, Alassane Ouattara.  Nous ne dormons cependant pas sur nos lauriers. Nous travaillons ardemment pour une victoire écrasante du Président Alassane Ouattara au premier tour de l’élection présidentielle de 2025.


LP : En attendant ce scrutin, la CIE a installé, à travers un processus démocratique, les comités électoraux (CEL) à travers le pays. Au jeu des élections à la tête de ces CEL, le RHDP a largement dominé l’opposition qui crie au « braquage ». Que répondez-vous à ces allégations ? 
SPA : Nous voulons dire à l'opposition que c'est une fuite en avant.  Qu'ils sachent qu'il n'y a pas de nomination à la tête de la CEI. Tout se passe par une élection, ce qui permet à chaque parti politique d'avoir son candidat. Il appartient donc aux militants de choisir leur président. Que celui qui perd ait le courage de reconnaître sa défaite.


 LP : Déjà, les opposants fustigent la gouvernance du RHDP. Ils persistent à dire que rien n'a été fait et que les Ivoiriens souffrent…
SPA : Ce qu'ils disent, c'est vraiment la course au pouvoir. Qu'ils sachent qu'on accède au pouvoir d'État par le peuple et pour le peuple. Nous sommes tous des Ivoiriens. Nous avons vu le pays des années 2000 à 2010. Personne n'est aveugle, à moins qu'on refuse de voir. Tout Ivoirien peut se faire une opinion de l’évolution de la Côte d’Ivoire de 2011 à aujourd’hui. Ce sont des opposants, et ils sont dans leur rôle de s'opposer, mais il faut s'opposer, en reconnaissant au moins pour ce qui a été fait et ce qui continue de se faire pour notre pays. Il ne faudrait pas qu'on se voile la face. Dites-moi, s'il y a un de ces partis politiques significatifs qui n'a pas dirigé ce pays ?  Sauf que Félix Houphouët-Boigny a amorcé le développement. Après lui, c'est Alassane Ouattara qui lui ressemble en tant que bâtisseur et qui peut se réclamer houphouëtiste. Nous avons vu ces partis politiques au pied du mur. Et nous avons tous ce qu’ils ont fait, dans quel état déplorable ils ont mis ce pays. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire renoue avec le progrès et le développement. Par exemple, au niveau de la santé où je travaille, le plateau technique n'est pas négligeable. Ce secteur est beaucoup subventionné comme d'autres d'ailleurs. Notamment la formation des élites, la construction de plus de neuf universités publiques. Depuis que le Président Alassane Ouattara est à la tête de ce pays, même les accidents de la circulation ont beaucoup diminué. Aujourd'hui, nous avons beaucoup de sources d'électricité, l'ivoirien dort tranquille la nuit grâce à la sécurité. C'est vrai, beaucoup a été fait mais il reste encore des choses à faire. Que l'opposition trouve d'autres arguments pour nous convaincre.

LP : Elle dénonce aussi la cherté de la vie…
SPA : Je voudrais préciser que ce n'est pas un phénomène national mais mondial. Allez-y demander combien coûte un litre de carburant au Mali ou au Burkina Faso... Je voudrais que l'opposition ait le courage de dire la vérité aux Ivoiriens. L’État subventionne à coup de milliards de FCFA, le carburant depuis des années, à l'effet d'amoindrir les charges dans les ménages. Malgré cela, le gouvernement trouve toujours des financements pour faire avancer le pays. 


LP : Il y a également les déguerpissements dans le District d’Abidjan qui font des vagues. Ne craignez-vous pas que cela se retourne contre le RHDP ?
SPA :  Je pense que l'opposition qui a dirigé ce pays est consciente qu’Abidjan a un plan d'urbanisation depuis la période de Félix Houphouët-Boigny. Ces opposants d’aujourd’hui, qui étaient au pouvoir hier, ont laissé le district d'Abidjan s’enliser dans la précarité et un désordre urbain incroyable. Or, on veut que la ville d'Abidjan soit une ville cinq étoiles, cela a des exigences. Toutes les grandes villes du monde sont passées par-là. Ils sont heureux de prendre des photos dans les plus belles villes du monde comme à Paris, au pied de la Tour Eiffel. Mais, ils ne veulent pas qu’Abidjan se modernise, pour des calculs politiques.  Nous encourageons le gouvernement à faire en sorte que nous ayons un bon niveau de vie en Côte d'Ivoire, notamment à Abidjan. C'est un gouvernement humaniste et responsable. Le Président Alassane Ouattara ne peut jamais prendre des décisions allant à l'encontre de l’intérêt de ses concitoyens. Tout ce qu’il fait, c’est pour le bonheur des Ivoiriens et des générations futures.  On ne peut pas avoir une ville cinq étoiles sans s'en débarrasser de ses quartiers précaires. Ce n'est pas une action dirigée contre les populations. L'État a déjà pris des dispositions pour accompagner les personnes impactées. Savez-vous que, pour la première fois, nous constatons une réduction du taux de mortalité lié aux pluies diluviennes. Je suis médecin et donc mieux placé pour vous en parler. Pour éviter des morts en cascade, il fallait agir plus tôt. Et c’est ce que le gouvernement a fait. Dans quelques années, les Ivoiriens, dans leur ensemble, comprendront le bien-fondé des actions du Président Alassane Ouattara. 
 

Réalisée par Y. Sangaré et Malaoua Bertin