Phénomène d’enlèvement d’enfants : Diomandé Vagondo lance le plan national de riposte
C'est parti. Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, le général de corps d'armée Diomandé Vagondo, a procédé hier au lancement du plan Alerte enlèvement de Côte d'Ivoire pour contrer le phénomène d’enlèvement des enfants apparu en Côte d'Ivoire en 2014. C'était à son cabinet au cours d’une conférence de presse. Selon lui, le dispositif qui repose sur une convention signée le 26 avril 2022 par sept ministères est une réponse nécessaire, efficace et proactive au fléau d’enlèvement des mineurs en Côte d'Ivoire. Et, la Côte d'Ivoire est le premier pays en Afrique à le mettre en œuvre. Ce qui, à l’en croire, confirme le leadership du pays du Président de la République Alassane Ouattara dans ce domaine et constitue une bonne occasion d’affirmer la détermination de la Côte d'Ivoire à combattre le phénomène conformément aux orientations du premier citoyen ivoirien. Poursuivant, il a précisé que le procureur de la République est au cœur du dispositif. Car, c'est lui qui déclenche l’alerte d’enlèvement en collaboration avec les officiers de la police nationale et de la gendarmerie nationale suite à une plainte des parents. “Notre pays se veut champion des belles initiatives. C'est pourquoi j’exhorte les populations à contribuer au succès de ce plan”, a-t-il invité.
Avant lui, le procureur adjoint de la République près le tribunal de première instance Abidjan-plateau, Alexandre Koné, est revenu sur les quatre critères qui permettent de déclencher l’alerte et les auteurs chargés de la mise en musique du plan de riposte contre l’enlèvement des enfants en Côte d'Ivoire. Pour lui, Alerte enlèvement est un dispositif important pour relever le défi de la protection des enfants afin de leur assurer un meilleur avenir et par ricochet un avenir radieux à la Côte d'Ivoire.
Pour rappel, selon les statistiques des enlèvements de mineurs de 2014 à 2024 fournies par la Direction de la Police Criminelle (DPC), 83 % des cas signalés ont été résolus, 15% des cas se sont malheureusement soldés par des homicides, et 2% des cas restent sans issues judiciaires.
En cas d'enlèvement d'enfant, les populations sont dès à présent, invitées à collaborer activement avec les services de Police en les contactant via les numéros suivants : 100 (Appel Gratuit) ou 01 70 900 600 (Whatsapp).
Il faut noter que ce plan mis en œuvre en France, aux USA et au Canada depuis une trentaine d’années a fait ses preuves.
Lacina Ouattara