Célébration du Mawlid : Le Cheikh Diakité salue l'intégration des écoles islamiques dans le système éducatif formel
"Il y a un phénomène qui fait l'actualité. Il s'agit du phénomène dit des woubi (homosexuels et autres transgenres). En aucune façon le gouvernement encourage ce phénomène", a martelé le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé. C'était le samedi 14 septembre, à la mosquée de la Riviera Golf (Cocody) lors de la commémoration du Mawlid ou anniversaire de la naissance du Prophète Mohamad qui avait pour thème : « La place de la science et des savants dans les enseignements du Prophète Mohamad ». Toutefois, le patron de la sécurité qui s'exprimait au nom du chef de l'État, a appelé les Ivoiriens à la retenue face à la montée des tensions liées à ce fait de société qui fait couler beaucoup d'encre et de salive. Il a appelé, pour ce faire, à l'esprit civique des Ivoiriens et à éviter tout acte qui pourrait constituer des violations des lois en vigueur.
Le président du Conseil supérieur islamique, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM), le Cheikh Ousmane Diakité, se prononçant sur le thème de cette célébration, a soutenu que le musulman et la musulmane sont amenés à s'instruire pour avoir l'agrément d'Allah. Il a saisi l'occasion pour traduire sa profonde gratitude aux autorités ivoiriennes, avec à leur tête le Président de la République Alassane Ouattara, pour leur politique d'inclusivité du système éducatif formel. Selon lui, 1200 écoles islamiques sont en voie ou déjà intégrées dans le système éducatif formel. Offrant ainsi de réelles opportunités de réinsertion à plus d'un million d'enfants. Tout chose qui leur évite d'être marginalisés. Le guide de la communauté musulmane a donc demandé à l'État de poursuivre ses efforts pour construire une école plus inclusive.
Il a ensuite appelé les fondateurs des structures islamiques d'éducation à adhérer à cette vision d'école confessionnelles reconnues par l'Etat. Aussi il n'a pas manqué d'inviter les hommes d'affaires à investir dans ce milieu qui, a-t-il soutenu, est un business rentable. Quant aux parents d'élèves, il les a exhortés à s'investir dans l'éducation de leurs enfants. Le conférencier, Namory Keita, imam à la mosquée Al Idjra de Koumassi Remblais, pour sa part, a indiqué que la recherche et la quête du savoir constituent une obligation pour tout croyant. Selon lui, le prophète privilégiait autant l'éducation des filles que des garçons.
À entendre l’orateur, la recherche du savoir qui est sans limite inclut toutes les sciences : littéraire, culturelle, technologique, etc. Précisant que l'islam est une religion du savoir, de l'éducation, de la science et de la morale. Pour lui, la science doit conduire au salut et à la satisfaction du créateur. Non sans souligner que les savants musulmans ont beaucoup contribué à l'évolution de la science et des civilisations." Faisons de l'éducation et de l'instruction de nos enfants une priorité car ils sont nos héritiers et l'avenir de ce pays", a-t-il exhorté. Outre le chef de l'État, le vice-président Tiemoko Meyliet Koné et plusieurs membres du gouvernement ont pris part à cette célébration du Mawlid à la mosquée de la Riviera Golf.
Rahoul Sainfort