Présidentielle 2025 : Une élection jugée globalement libre et transparente par l’ONG Action-Justice

Présidentielle 2025 : Une élection jugée globalement libre et transparente par l’ONG Action-Justice
Koné Mamadou présentant le rapport de la mission d'observation électorale menée par son organisation

Le scrutin présidentiel du 25 octobre 2025 a été « globalement libre, pacifique et transparent », conformément aux standards internationaux et aux lois nationales. C’est la conclusion rendue publique, dimanche 26 octobre, par Koné Mamadou, président du conseil d’administration de l’ONG Action-Justice, par ailleurs coordonnateur de la Mission d’observation électorale déployée pour cette élection. Présentant le bilan de la mission, M. Koné a indiqué que 80 % des bureaux de vote observés ont ouvert à l’heure, tandis que le matériel électoral était complet dans 95 % des cas. En revanche, des dysfonctionnements de tablettes ont été relevés dans 37 % des bureaux observés, sans toutefois perturber significativement le processus.

S’agissant du déroulement du scrutin, l’organisation note qu’il s’est « globalement déroulé dans le calme et la discipline ». La confidentialité du vote a été respectée dans 98 % des bureaux de vote. Par ailleurs, les représentants du candidat Alassane Ouattara étaient présents dans la plupart des bureaux, contrairement à ceux des autres candidats, quasiment absents sur le terrain. Sur le plan sécuritaire, Action-Justice a relevé quelques tensions isolées dans des localités telles que Facobly, Guiglo, Dabou, Bayota, Oumé, Zikisso, Divo, Hiré, Bouaflé, Bonon et Adzopé. Aucun incident majeur n’a toutefois été signalé. Parmi les points positifs, Koné Mamadou a salué la bonne organisation logistique, la disponibilité du matériel électoral, la mobilisation jugée acceptable des électeurs, ainsi que le professionnalisme des forces de l’ordre. En revanche, il a pointé du doigt des retards dans la distribution du matériel électoral dans certaines zones, ainsi qu’une prolifération des discours de haine, de division et de violence durant la période électorale.

En conclusion, le président de l’ONG a formulé plusieurs recommandations, notamment la prise de dispositions pour garantir la sécurité des personnes et des biens avant, pendant et après le scrutin. Pour cette mission, Action-Justice a mobilisé 1 056 observateurs encadrés par 35 superviseurs régionaux, couvrant 9 207 bureaux de vote à travers le pays.

 

Rahoul Sainfort