Prix Ivoire 2024 : La lauréate Azza Filali se réjouit de l’excellente coopération Côte d’Ivoire-Tunisie
Elle a dit son émerveillement devant l’engagement des acteurs du livre et de la littérature. Elle s’est surtout félicitée de l’excellence de la coopération entre la Côte d’Ivoire et la Tunisie, son pays. Samedi dernier, à l’Hôtel Les Vallons, à Cocody-Abidjan, la romancière tunisienne, Azza Filali, lauréate de la 16ème édition de Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone, a reçu son trophée des mains de Mme Gisèle Châtelain, directrice du Livre, représentant la marraine, Mme Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie.
« Prix Ivoire est bien plus qu’une distinction. Il est un miroir de notre société, une fenêtre ouverte sur les réalités, nos espoirs, les luttes, les rêves de notre continent. Il illustre la capacité des écrivains africains à faire entendre leur voix et à donner au monde une autre image de l’Afrique. Celle d’un continent riche en constante évolution », a rapporté Mme Chatelain au nom de la ministre.
Retrouvailles des sommités de la Littérature africaine
Dans son propos, après avoir reçu sa récompense, l’auteure de l’œuvre "Malentendues", avec laquelle elle remporte le prestigieux prix, fera savoir qu’en venant à Abidjan, « je pensais recevoir un prix littéraire, mais j’ai découvert des Etres qui m’ont fascinée avec des caractères bien trempés et des histoires fascinantes. Mon passage à Abidjan a attiré les regards sur mon pays, la Tunisie. Je plaide pour que nos pays africains, liés par la qualité d’une coopération à divers niveaux, arrivent à leur plein épanouissement dans l’implémentation de leur développement. Je suis pour que la coopération tunisio-ivoirienne s’intensifie, s’affermisse pour le bonheur de nos deux peuples ».
L’ambassadeur de Tunisie à Abidjan, SEM Zied Saadaoui, s’est dit impressionné. « Je suis un ambassadeur très heureux, comblé, parce que, depuis votre arrivée (Ndlr, s’adressant à Azza Filali) en terre ivoirienne, je vis une dynamique de coopération, d’échanges, de rencontres avec nos amis ivoiriens. Je n’ai pas encore vécu cela avant votre arrivée. Ça, je le dis franchement ».
Selon Isabelle Kassi Fofana, présidente de l’Association Akwaba Culture qui promeut Prix Ivoire depuis 2008, « la littérature que nous célébrons aujourd’hui est debout, elle nous parle ».
Parlant du roman de la lauréate, Wêrê Wêrê Liking, la présidente du jury, a expliqué le mode opératoire qui a abouti au choix du roman d’Azza Filali.
Il faut noter que le jury a évalué cinq (05) ouvrages finalistes avec "une mention spéciale" attribuée à Charline Effah (Gabon) pour son roman "Les femmes de Bidibidi".
Le roman "Malentendues" est un hymne qui engage les Africains à « repenser notre vie en société », selon Azza Filali.
L’écrivaine Kidi Bebey, fille de l’écrivain-chanteur camerounais Francis Bebey, était l’invitée d’honneur du Prix Ivoire 2024. « Le livre est essentiel dans la construction d’un individu. Il nous permet de rester en vie, de savoir tout sur le monde », a-t-elle révélé.
Jean Antoine Doudou