Rapatriement des recettes d’exportation : La Côte d’Ivoire vise le taux communautaire de 80%
De 9,06% en 2013, le taux de rapatriement effectif des recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire est passé à 74% en 2020 pour atteindre 76,4% en 2023. Il reste toutefois en déca des 80% exigés par la norme communautaire. Pour atteindre ce taux fixé par les dispositions de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le Comité national de suivi du rapatriement des recettes d’exportation (CNSRRE) a organisé un atelier le 3 octobre 2024 à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire au Plateau. Et ce, pour informer et sensibiliser les différents acteurs (opérateurs économiques, exportateurs…) sur l’ensemble des textes qui encadrent le rapatriement des recettes d’exportation en Côte d’Ivoire, avec en ligne de mire, l’appropriation desdits textes et leur application effective, en vue du rehaussement du taux de rapatriement effectif de ces recettes.
« Les réserves de change jouent un rôle crucial dans les échanges d’un Etat avec l’extérieur, que ce soit pour le remboursement de la dette extérieure ou pour le financement des importations de biens et services. Dans l’UEMOA, ces réserves sont principalement alimentées par les devises issues des recettes d’exportation c’est-à-dire le produit des ventes de marchandises à l’étranger », a expliqué le directeur général du Trésor, par ailleurs président du CNSRRE, Ahoussi Arthur.
L’intégralité de ces recettes, a-t-il indiqué, est encaissée par les opérateurs économiques via le système bancaire, qui est ensuite tenu de céder au minimum 80% de ces devises à la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pour alimenter le pool commun de devises de l’UEMOA.
Pour le président du comité d’organisation, Ouattara Yaya (directeur des établissements de crédit et des finances extérieures), cet atelier s’inscrit dans la dynamique de sensibilisation des acteurs sur la problématique du rapatriement des recettes d’exportation, principale source d’alimentation des réserves de change. Le rapatriement de ces recettes, a-t-il indiqué, touche les opérateurs économiques (exportateurs) qui ont l’obligation d’encaisser et de rapatrier en Côte d’Ivoire l’intégralité (100%) du produit de leurs ventes à l’étranger, via les banques, intermédiaires agréés.
A travers trois séances plénières thématiques, ont été évoquées les questions liées à la réglementation en vigueur du rapatriement des recettes d’exportation, à la mise en œuvre des nouvelles procédures de déclaration du rapatriement des recettes sur la plateforme du GUCE.
Yves Kalou