Santé publique : Des unités de médecine traditionnelle bientôt dans les hôpitaux

Santé publique : Des unités de médecine traditionnelle bientôt dans les hôpitaux
Maître thérapeute Aboutou Koffi Kouassi exhorte les conseils généraux à restaurer des bâtiments au sein des hôpitaux pour l’installation des unités de médecine traditionnelle

Les populations pourront recourir à la médecine traditionnelle sans se cacher dans les hôpitaux. Et ce, à la faveur de la nouvelle alliance entre la médecine traditionnelle et moderne. L’annonce a été faite, le 3 novembre dernier à Cocody, par le maître thérapeute Aboutou Koffi Kouassi au cours d’une conférence sur le thème : « La collaboration entre médecine traditionnelle et médecine moderne dans l’arsenal thérapeutique ivoirien ».

« L’État reconnaît officiellement notre place dans le système de santé », a fait savoir le conférencier. A travers l’arrêté ministériel n°00016/MSHP/CAB, signé le 1er février 2021, l’Etat encadre, en effet,  la création, l’organisation et le fonctionnement des unités de médecine traditionnelle  dans les CHU, les centres hospitaliers régionaux (CHR) et les hôpitaux généraux du pays. 

Aussi le conférencier a-t-il lancé cet appel : « Nous invitons (…)  les conseils généraux à restaurer des bâtiments au sein des EPN MSHP (Etablissements publics nationaux du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, ndlr) pour l’installation des unités de médecine traditionnelle (UMT) dans les 31 régions du pays, afin de contribuer à la prise en charge de nos populations ».

Dans cette dynamique, il a encouragé l’ensemble des tradipraticiens à rejoindre le Programme national de promotion de la médecine traditionnelle (PNPMT), afin de favoriser une synergie entre médecine traditionnelle et médecine conventionnelle.

Du 13 août 2013 au 18 mai 2018, un projet pilote de collaboration entre les deux médecines a été initié entre le Programme national de promotion de la médecine traditionnelle et le CHU de Treichville. Le projet a permis la prise en charge de 70 000 patients avec la collaboration d’un tradipraticien et un médecin assisté d’aides-soignantes, d’auxiliaires en pharmacie, de chimistes alimentaires, herboristes et autres.

 

Yves Kalou