Yamoussoukro : Adama Coulibaly présente les grandes articulations du budget 2025 aux sénateurs après son adoption par l’Assemblée nationale 

Yamoussoukro : Adama Coulibaly présente les grandes articulations du budget 2025 aux sénateurs après son adoption par l’Assemblée nationale 
Le ministre Adama Coulibaly a présenté les grandes articulations du budget 2025 aux sénateurs

En introduction au passage des membres du gouvernement au Sénat pour exposer et défendre leurs crédits budgétaires, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a présenté, ce mardi 3 décembre 2024 à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, les grandes articulations du budget d’Etat 2025 aux sénateurs membres de la Commission des affaires économiques et financières (CAEF). D’un montant de 15 339,2 milliards de FCFA, le budget d’Etat pour l’année 2025 s’équilibre en ressources et en charges, avec un taux de progression de 11,8% par rapport au budget voté en 2024, et est structuré autour de 31 dotations et 153 programmes. Relativement à ce budget 2025, le ministre Adama Coulibaly a précisé qu’il y a un poids important des dépenses obligatoires qui sont constitués essentiellement du service de la dette, des dépenses du personnel et des dépenses d’investissement qui vont représenter 54% du budget total, outre les autres dépenses essentiellement constituées d’investissements de transfert et d’autres achats de biens et services pour 46% dudit budget.
 

Deux importants projets de loi adoptés

Avant cette présentation, Adama Coulibaly a soumis à l’examen des sénateurs deux projets de loi. L’un portant ratification de l’ordonnance de septembre 2023 relative à la réforme des impôts sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères à la charge des salariés, et l’autre portant règlement du budget de l’Etat pour l’année 2023. Ces deux importants projets de loi ont été adoptés à l’unanimité par les sénateurs de la CAEF.  En ce qui concerne le premier projet de loi, le ministre Adama Coulibaly a indiqué qu’afin de simplifier l’imposition des traitements, salaires, pensions et rentes viagères et d’atténuer les inégalités induites par le système actuel de calcul, il est proposé d’aménager le dispositif fiscal en la matière. Cet aménagement, a-t-il fait savoir, consiste entre autres à fusionner les trois impôts cédulaires, notamment  l’impôt sur les salaires (IS), la contribution nationale pour le développement économique, culturel et social de la Nation (CN) et l’impôt général sur le revenu assis sur les salaires (IGR/Salaires), en un prélèvement unique, à instituer une tranche d’imposition à taux nul pour des salaires mensuels inférieurs à 75 000 FCFA et à relever la fraction exonérée des pensions de retraite et rentes viagères de 300 000 francs à 320 000 francs. L’émissaire du gouvernement a noté, par ailleurs, qu’en vue d’alléger les charges des salariés à la retraite, il est proposé de réduire l’impôt sur les pensions des personnes âgées de plus de 70 ans. S’agissant du projet de loi sur le règlement du budget de l’Etat pour l’année 2023, le ministre Adama Coulibaly a rappelé qu’initialement prévu à 12 508 728 150 801 FCFA, le budget 2023 a été finalement porté à 12 612 926 958 976 FCFA et s'est équilibré en ressources et en dépenses à 104 198 808 175 FCFA relativement à un ensemble d'opérations d'aménagement budgétaire. Une loi de finances rectificative a été apportée pour prendre en compte les évolutions observées au titre des dépenses publiques. Ces évolutions concernent, entre autres, la prise en compte de nouvelles ressources attendues, des nouveaux accords de financement extérieur de projets et la révision à la baisse des émissions de titres publics sur les marchés monétaire et financier. 

Sogona Sidibé