Yamoussoukro : L’Atelier sur la promotion du sport à l'école arrête des résolutions ambitieuses pour revitaliser l'OISSU

Yamoussoukro : L’Atelier sur la promotion du sport à l'école arrête des résolutions ambitieuses pour revitaliser l'OISSU
Le DG de l'OISSU, Adama Doumbia, affiche sa détermination à redonner la structure son lustre d'antan (Ph DR)

Le nombre d'établissements participant aux activités sportives de l'Office ivoirien des sports scolaires et universitaires (OISSU) demeure largement en deçà des attentes. Face à ce défi majeur, Adama Doumbia, nommé à la tête de cette structure il y a six mois, affiche une ambition claire : accroître significativement le nombre d'établissements scolaires engagés dans les compétitions sportives de l'OISSU.

C'est dans cette optique qu'un atelier stratégique sur la promotion du sport à l'école s'est tenu du 17 au 19 septembre 2025 au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro. Cette rencontre de trois jours a rassemblé 35 participants avec pour objectif de vulgariser la pratique sportive à l'école et redonner à l'OISSU son lustre d'antan.

 

Un diagnostic sans complaisance révèle les obstacles

L'état des lieux dressé lors de ces assises révèle un diagnostic préoccupant. Le faible taux d'établissements inscrits aux activités sportives organisées par l'OISSU constitue le principal défi à relever. Cette situation s'explique principalement par un manque d'intérêt manifeste des chefs d'établissements, malgré des conditions financières particulièrement avantageuses.

Adama Doumbia a tenu à clarifier les modalités financières pour dissiper tout malentendu. Un établissement scolaire engageant 20 athlètes ne débourse que 17 000 francs CFA, soit un montant dérisoire au regard des services proposés. Les charges logistiques majeures - transport, hébergement et restauration - sont intégralement prises en charge par l'OISSU lorsque les athlètes participent aux compétitions hors de leur localité.

La structure tarifaire des licences demeure également très accessible à savoir 400 FCFA par élève au primaire, 500 FCFA au secondaire, et 600 FCFA par étudiant dans l'enseignement supérieur. Pour le directeur général de l'OISSU, ces frais d'engagement modiques ne peuvent constituer un obstacle à la participation aux activités sportives.

 

Des recommandations stratégiques pour une transformation durable

Au terme de trois journées d'échanges fructueux, les participants ont formulé des recommandations ambitieuses pour révolutionner la pratique sportive en milieu scolaire et universitaire. Ces propositions s'articulent autour de plusieurs axes stratégiques complémentaires.

La première recommandation porte sur l'élaboration d'une stratégie de communication inclusive, associant l'ensemble des organisations concernées par les activités de l'OISSU. Cette approche collaborative vise à démultiplier l'impact des messages et à toucher efficacement tous les acteurs de l'écosystème éducatif.

L'atelier préconise également l'intensification de la mobilisation communautaire et l'organisation de campagnes médiatiques d'envergure pour sensibiliser l'opinion publique à l'importance du sport scolaire. Cette dimension communicationnelle constitue un levier essentiel pour modifier les perceptions et susciter l'adhésion des établissements.

Les participants ont souligné la nécessité impérieuse de mobiliser des ressources additionnelles pour assurer un meilleur financement des activités sportives en milieu scolaire et universitaire. Cette démarche s'accompagne de la mise en place de mesures incitatives destinées aux acteurs clés du sport scolaire et universitaire.

L'atelier a également insisté sur l'importance d'une implication accrue des décideurs et des leaders communautaires dans la mise en œuvre de textes clairs régissant l'organisation du sport scolaire et universitaire. Cette gouvernance renforcée doit s'accompagner d'une amélioration de la couverture sanitaire des athlètes, garantissant ainsi leur sécurité et leur bien-être.

 

Une validation gouvernementale et un mécanisme de suivi

Pour conférer une légitimité institutionnelle maximale aux conclusions de cet atelier, les participants ont recommandé l'élaboration d'une communication en conseil des ministres. Cette démarche permettrait l'adoption officielle des recommandations par le gouvernement, donnant ainsi une portée nationale aux résolutions prises.

La mise en place d'un mécanisme de suivi et d'évaluation des recommandations complète ce dispositif ambitieux. Cette approche méthodique garantira l'application effective des résolutions et permettra d'ajuster les stratégies en fonction des résultats obtenus.

Sous l'impulsion d'Adama Doumbia, l'OISSU semble déterminée à opérer une transformation profonde pour retrouver sa place centrale dans le paysage sportif scolaire et universitaire ivoirien. Ces trois jours d'échanges à Yamoussoukro marquent ainsi le début d'une nouvelle ère pour le sport à l'école en Côte d'Ivoire.

Zana Coulibaly