Bimbresso-Resocialisation et formation professionnelle : 200 jeunes retrouvent l'espoir
C'est une deuxième chance que leur donne l'État. Rebelles et alcooliques pour certains, ou déscolarisés et en conflit avec les règles de la vie sociale pour d’autres, ils étaient devenus des cas presque désespérés. Mais grâce à l'État, ils sont revenus sur le droit chemin et se mettent à nouveau à rêver des lendemains qui chantent. De même que leurs parents. Eux, ce sont 200 jeunes stagiaires qui viennent de faire leur resocialisation au centre de service civique de Bimbresso, situé dans la commune de Songon. Ils ont effectué leur sortie officielle lundi 23 septembre 2024. Au cours de leur séjour dans ce centre qui a duré six mois, ils ont pu se former aux métiers de construction métallique ; froid et climatisation ; maçonnerie et carrelage et électricité bâtiment.
Le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l'Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré, a exprimé sa satisfaction quant à la prise en charge des jeunes vulnérables dans les centres de service civique. « En 5 ans, ce sont plus de 4000 jeunes qui sont passés dans ces centres, avec un taux d’insertion professionnelle très élevé. Je pense qu’il faut maintenant réfléchir à un dispositif de suivi. Je souhaite qu’une communauté de ces jeunes soit créée pour faire en sorte qu’ils puissent interagir. Afin que les devanciers puissent apporter leurs expériences aux jeunes. Je souhaite également que la synergie d’actions avec les autres ministères soit renforcée », a-t-il indiqué. Par ailleurs, il a insisté sur la responsabilité des parents dans la réussite totale de ce programme. « Le président de la République consent beaucoup de ressources au niveau de l’État pour donner une seconde chance aux enfants qui sortent aujourd’hui. Ce sont plusieurs milliards qui sont mobilisés pour prendre en charge ces jeunes. Beaucoup parmi eux étaient complètement perdus. Notre satisfaction, c’est qu’ils ressortent transformés. Le gouvernement a fait sa part, notre responsabilité était de leur donner une seconde chance. Maintenant, ils commencent une nouvelle vie et votre responsabilité, chers parents, sera encore plus grande », a engagé le ministre. Et d’ajouter : « ces jeunes sont aujourd’hui des ‘’Ivoiriens nouveaux’’, mais le plus dur commence. Ils vont retourner dans la réalité de leurs quartiers. La réalité peut être une cause de rechute, si vous les parents, vous ne les accompagnez pas. S’ils ne bénéficient pas de l'accompagnement nécessaire, ils vont replonger et notre investissement sera perdu. Le président de la République compte sur vous pour que l’investissement dans ces enfants ne soit pas vain », a-t-il appelé.
Pour sa part, l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, s’est félicité de la bonne exécution dudit programme, d’autant plus que « l’avenir de la jeunesse ivoirienne occupe une place importante dans le partenariat qui unit la Côte d’Ivoire et la France ». Depuis une dizaine d'années, a-t-il rappelé, « nous intervenons dans le développement de cette jeunesse dans les domaines de l’éducation de base jusqu’à l’emploi, en passant par la formation professionnelle, l’apprentissage, l’entreprenariat ou encore la réinsertion des jeunes. La France travaille en partenariat avec le ministère de la Promotion de la jeunesse, depuis plus de 10 ans, afin de renforcer l’offre de service civique et offrir des opportunités aux jeunes, restés sur le bord du chemin ». C’est pourquoi, note-t-il, « la France est fière d’accompagner la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre des programmes pour sa jeunesse. J’adresse aux 200 stagiaires, tous mes vœux de réussite ».
Okeni Charles, porte-parole des stagiaires, a remercié le gouvernement et ses partenaires." Durant six mois, nous avons été logés, nourris, soignés, habillés et formés à la discipline, à l’ordre et à des métiers. Grâce au gouvernement, notre vie a positivement changé. Nous avons abandonné nos mauvaises habitudes pour reprendre espoir dans la vie. Nous voulons dire merci au ministre de la Promotion de la jeunesse, pour cette seconde chance qui nous a été offerte. C’est une nouvelle vie qui commence pour nous et nous prenons l’engagement de continuer à mettre en application tout ce que nous avons appris ici », s'est-il engagé en leur nom.
Rahoul Sainfort