Coupe du Monde 2026 : La qualification des Eléphants de Côte d’Ivoire pour le Mondial américain demeure l’objectif prioritaire

Solide défensivement, la Côte d’Ivoire avance vers l’objectif. A deux journées de la fin des éliminatoires africaines pour la Coupe du Monde 2026, la Côte d’Ivoire est en position idéale pour décrocher son billet pour le plus prestigieux tournoi de football mondial. Première du Groupe F avec 20 points, invaincue en huit rencontres, la sélection nationale affiche une solidité remarquable qui suscite espoir et mobilisation. Si les débats sur le style de jeu agitent parfois les passionnés, les chiffres, eux, parlent un langage clair : celui de l'efficacité avec bilan éloquent de 6 victoires, 2 nuls, 15 buts inscrits, aucun encaissé. Les Eléphants possèdent la meilleure défense de toute la zone Afrique et figurent parmi les équipes les plus régulières du tournoi qualificatif. Ce parcours témoigne d’une rigueur tactique, d’un engagement collectif et d’une volonté claire de renouer avec les sommets.
Ce parcours sans faute défensif témoigne d'une rigueur tactique et d'un engagement collectif exemplaire. Les Eléphants ne jouent peut-être pas toujours un football spectaculaire, mais ils ont su verrouiller, gérer, et avancer avec un pragmatisme qui est roi dans une campagne qualificative. L'objectif prioritaire, et le seul qui compte à ce stade, est de conserver la première place du groupe pour garantir le billet direct vers la Coupe du Monde.
Car l’enjeu dépasse le simple cadre sportif. La Côte d’Ivoire a manqué les deux dernières éditions de la Coupe du Monde (2018 et 2022), une absence douloureuse pour une nation qui s’était imposée comme une référence du football africain dans les années 2000. Se qualifier pour l’édition 2026, coorganisée par le Canada, le Mexique et les États-Unis, serait une revanche historique et un signal fort envoyé au monde.
Au-delà du terrain, cette qualification aurait des retombées majeures. Elle permettrait de débloquer des ressources pour le développement du football local, notamment en matière d’infrastructures, de formation et de professionnalisation des clubs. Elle renforcerait également la cohésion nationale, car les Eléphants sont un symbole d’unité. En cette veille d’échéance présidentielle, leur parcours rassemble les Ivoiriens, toutes tendances confondues, autour d’une même fierté.
Le football est un langage universel, et la sélection nationale en est l’un des vecteurs les plus puissants. Une Côte d’Ivoire qualifiée, championne d’Afrique en titre, incarne une nation forte, résiliente et capable de surmonter ses divergences. C’est cette image que les Eléphants portent, et c’est cette mission qu’ils doivent accomplir.
Certes, le beau jeu est important. Il fait vibrer les supporters, il donne du plaisir. Mais dans une campagne qualificative, l’efficacité prime. Ce ne sont pas les occasions qui manquent dans le jeu des hommes d’Emerse Faé, mais la finition n'est pas toujours au rendez-vous. C’est à ce niveau que les leaders de l'équipe, tels que Franck Kessié, Sébastien Haller, Simon Adingra, Ibrahim Sangaré et Nicolas Pépé, doivent prendre leurs responsabilités. Ils ont la lourde tâche de porter vaillamment cette ambition mondiale et de concrétiser les efforts collectifs.
Il reste deux matchs décisifs face aux Seychelles et au Kenya. L’heure n'est plus aux débats esthétiques, mais à la confirmation d'une domination pour sceller le destin des Eléphants. Pour un billet direct pour le Canada, le Mexique et les États-Unis, le beau jeu peut attendre. Le seul mot d'ordre est de gagner.
OUATTARA Gaoussou