Divo : Le plan de restauration de la réserve botanique en cours de validation
L’enjeu est de taille : redonner vie à la réserve de Divo afin de garantir que d’ici 2030 elle redevienne un véritable trésor de biodiversité. Et ce, à travers un plan de restauration codéveloppé par les parties prenantes dont les autorités, les experts, les partenaires techniques et financiers et les communautés locales. Le plan de restauration a été présenté, mercredi 23 octobre 2024 au cours d’un atelier à Cocody. « C’est une synergie d’actions pour restaurer et préserver les espèces d’arbres menacées et la biodiversité de la réserve botanique de Divo », a expliqué Dr Kouamé Christophe, directeur pays de CIFOR-ICRAF.
Représentant le ministre des Eaux et Forêts, le colonel-major Kouassi Lucien, directeur général des Forêts et de la Faune, a rappelé que le 23 septembre 2022 le ministre Laurent Tchagba a effectué une visite de travail à Divo où il a lancé le projet de restauration de la réserve.
« Le ministre des Eaux et Forêts veut faire de cette réserve un sanctuaire de biodiversité avec l’appui de son partenaire CIFOR-ICRAF. Cet atelier est d’une grande importance. Il se tient au moment où toute la communauté internationale se retrouve à Kali en Colombie dans le cadre de la Cop 16 sur la diversité biologique. Cela montre qu’autant la Côte d’Ivoire prend des engagements sur le plan international en matière de restauration et de préservation de sa biodiversité, autant des actions concrètes sont menées pour préserver cette biodiversité », a-t-il déclaré. En termes d’attente, il a exhorté les participants à faire de fortes recommandations fortes dans le sens de la préservation de la réserve botanique de Divo, un joyau d’une extrême richesse. « Il faut éviter qu’il y ait des sons discordants quant à sa gestion », a-t-il conseillé.
Des équipements d'escalade pour récolter des semences forestières de qualité pour la reforestation de la Côte d’Ivoire ont été remis à des structures.
Créée en 1935, la réserve botanique de Divo s’étend sur une superficie de 6 802 ha. Aujourd’hui, en raison de sa dégradation, il ne reste que des poches de forêts de superficies inférieures à 3 ha. D’où l’urgence de restaurer cette réserve qui présente une importante biodiversité et abrite, entre autres, 16 espèces classées sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN.
Yves Kalou