Equipe de Côte d’Ivoire : Ces Éléphants qui crèvent déjà l’écran

Equipe de Côte d’Ivoire : Ces Éléphants qui crèvent déjà l’écran
Amad Diallo, Guéla Doué, Ghislain Konan et Odilon Kossounou réalisent un bon début de compétition (Ph DR)

La Côte d’Ivoire, championne d’Afrique en titre, est sûre de disputer les huitièmes de finale de la 35e Coupe d’Afrique des Nations. Avec quatre points en deux matchs - une victoire face au Mozambique (1-0) et un nul contre le Cameroun (1-1) - les Éléphants affichent une solidité encourageante. Ils tenteront de s’emparer de la première place du groupe lors de la troisième journée face au Gabon, dans l’enceinte de Marrakech où Franck Kessié et ses coéquipiers semblent déjà avoir trouvé leurs marques. Mais au-delà des résultats, ce sont surtout certaines individualités qui ont marqué les esprits et conquis les supporters ivoiriens.

 

Amad Diallo, le retour flamboyant

L’ailier de Manchester United, longtemps freiné par les blessures, vit une CAN de revanche. Auteur des deux buts ivoiriens – un plat du pied chirurgical contre le Mozambique et une frappe enroulée somptueuse face au Cameroun – il illumine le jeu des Éléphants. Ses deux distinctions de « Homme du match » en autant de sorties confirment son statut de leader technique. À 23 ans, Amad Diallo s’impose comme le joueur clé de cette campagne et incarne l’espoir d’un nouveau sacre continental.

 

Guéla Doué, la révélation du flanc droit

Le latéral de Strasbourg, pour sa première CAN, impressionne par son assurance et sa complicité avec Diallo. Ensemble, ils dynamisent le couloir droit, devenu une arme offensive redoutable. « C’est l’une des satisfactions de l’effectif ivoirien », confie un supporter marocain. Doué, lui, met en avant la confiance du coach et l’ambiance du groupe : « Je me sens en pleine forme, physiquement comme mentalement. Tant que le coach me fait confiance, je donnerai tout sur le terrain. » À 23 ans, il s’impose déjà comme une valeur sûre.

 

Ghislain Konan, l’expérience au service du collectif

Champion d’Afrique en février dernier, le latéral gauche de Gil Vicente confirme son statut. Passeur décisif sur l’ouverture du score contre le Cameroun, il séduit par ses montées incisives, ses dribbles et sa complicité avec Yann Diomandé. À 30 ans, Konan reste une référence à son poste, même si ses centres mériteraient parfois plus de précision.

 

Odilon Kossounou, le roc de la défense

Aux côtés d’Evan Ndicka, le défenseur de l’Atalanta Bergame apporte sérénité et solidité. Son sauvetage de dernière minute face au Cameroun illustre son importance dans la charnière centrale. Match après match, Kossounou confirme qu’il est l’un des piliers de cette arrière-garde ivoirienne.

 

Emerse Faé, l’architecte discret du succès

Si les joueurs brillent, c’est aussi grâce au travail du sélectionneur. Emerse Faé, auréolé du sacre de 2024, continue de bâtir une équipe équilibrée et ambitieuse. Sa gestion des talents, son sens du collectif et sa capacité à instaurer une atmosphère sereine dans le vestiaire sont salués. À Marrakech, il a su donner confiance aux jeunes comme Guéla Doué, tout en valorisant l’expérience des cadres tels que Kessié ou Konan. Faé apparaît ainsi comme le chef d’orchestre d’une symphonie où chaque Éléphant joue sa partition avec brio.

Ces Éléphants séduisent déjà par leur talent et leur solidarité. Avec des individualités en pleine forme, un collectif soudé et un sélectionneur qui sait tirer le meilleur de chacun, la Côte d’Ivoire nourrit de grandes ambitions : repartir d’Abidjan, le 18 janvier prochain, avec un nouveau trophée continental.

OUATTARA Gaoussou, Envoyé Spécial à Marrakech