FESCI : Huit membres déjà jugés pour troubles à l’ordre public

FESCI : Huit membres déjà jugés pour troubles à l’ordre public
Sié Kambou et plusieurs de ses camarades vont répondre des actes qui leur sont reprochés devant la justice 

Le temps où la Fédération estudiantine et scolaire  de Côte d’Ivoire (FESCI) agissait en toute impunité est révolu. La fin de la récréation  a vraiment été sifflée par les autorités judiciaires. En effet, le confrère Jeune Afrique informe que huit membres de ce syndicat  ont été jugées pour des troubles à l’ordre public. Ils s’étaient   opposés à l’arrestation du leader de la Fesci en érigeant, notamment, des barricades. Ces derniers sont soupçonnés des assassinats  de Mars Aubin Deagoué, surnommé « Général Sorcier », membre de la section FESCI Abobo, dont le corps mutilé avait été découvert dans la nuit du 29 au 30 septembre, et celle de l’étudiant Diomandé Khalifa, décédé le 29 août après avoir été passé à tabac. « Nous faisons en sorte que les auteurs de ces crimes subissent la rigueur de la loi. Nous sommes déterminés à faire rapidement toute la lumière sur ces affaires », a assuré le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, Oumar Braman Koné. Dans le cadre de cette enquête, neuf responsables du plus grand syndicat étudiant,    y compris le secrétaire général du puissant syndicat, Sié Kambou, élu en décembre 2023, suspectés d’avoir commandité  les deux meurtres, ont été transférés dans les prisons de San Pedro et Dabou, toujours selon le confrère. 
La doyenne des juges d’instruction a débuté ses interrogatoires à San Pedro en présence des avocats des suspects et d’un représentant du parquet. Elle les poursuivra dans les prochains jours à Dabou et Abidjan.  Selon un communiqué du procureur de la République, plusieurs individus, soupçonnés d’être les auteurs de ces crimes particulièrement violents, sont toujours activement recherchés.
Suspendue à titre conservatoire dans un premier temps, la FESCI a été dissoute par les autorités ivoiriennes le 17 octobre, ainsi que toutes les associations syndicales estudiantines du pays.  Les autorités ont mené plusieurs opérations afin de « libérer » les logements étudiants occupés de manière illégale sur les campus, loués par l’entremise des syndicats. 5 000 individus ont été délogés des cités universitaires d’Abidjan, de Bouaké et de Daloa. Lors de ces opérations, les autorités ont révélé avoir saisi  un lot important d’armes blanches  et détruit  de nombreux commerces illégaux, quatre fumoirs, une maison close et un tunnel de torture.


Thiery Latt 

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