Développement urbain de la ville d'Abidjan : Mohamed Mansour Kaba rappelle les deux périodes d'édification de grands projets
La métamorphose d’Abidjan, avec la réalisation de grands de développement urbain, connaît deux phase importantes. La première dans les années 70, sous la gouvernance du Président Houphouët et la seconde depuis 2025, sous le magister du Président Alassane Ouattara. C’est l’analyse faite par M. Mohamed Mansour Kaba, ingénieur en génie civil franco-guinéen et administrateur général du Tas International, le lundi 5 novembre dernier, lors d’une conférence de presse à Abidjan-Cocody.
« De janvier 1973 à décembre 1978, grâce à la confiance du fondateur d’Intraped Bernard Achi Beda, nous avons réussi à gérer la plupart des grands projets de développement urbain initiés par l’État de Côte d’Ivoire ainsi que certains du secteur privé», a révélé M. Kaba, de passage à Abidjan, dans le cadre d’une mission.
Ensuite, ce diplômé d’une des plus prestigieuses universités d’ingénieurs de Munich (Allemagne) a, humblement, confié qu’il a été « un élément clé » dans la construction d’ouvrages majeurs à Abidjan de 1973 à 1978. Et cela, en tant qu’ingénieur chef de projet chargé de la mission de maître d’ouvrage délégué ou encore directeur général adjoint chargé du recrutement des cadres (ingénieurs et techniciens supérieurs) et de la coordination des missions.
Poursuivant, l’ancien directeur général adjoint d’Intraped, un bureau d’études créé le 2 octobre 1978, a égrené quelques grands projets, réalisés à Abidjan, notamment la construction de 2 000 logements de moyen standing et 738 logements économiques à Abobo Sogefiha, grâce à un financement de l’Usaid, ainsi qu’une station de traitement des eaux usées, trois écoles primaires de six classes chacune, un centre antituberculeux et un marché. A cela s’ajoutent les villas des officiers du Groupement aérien pour le transport et la liaison (Gatl) à Port-Bouët, de nombreux camps militaires dont le camp para-commando de Koumassi, l’état-major de la Gendarmerie à Agban, les logements du camp militaire d’Akouédo ancien, la création du nouveau Camp militaire d’Akouédo nouveau, la transformation du Centre de rééducation du Banco Nord en la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). A l’intérieur du pays, le nouveau camp de gendarmerie sur la route de Béoumi à Bouaké ; l’Ecole des Forces armées (Efa) à l’aéroport de Bouaké, le Camp du Service Civique de Korhogo, le nouveau Camp militaire du 3e Bataillon de Bouaké et le nouveau Camp militaire du 2e Bataillon de Daloa ont été bâtis. Enfin, l’ex-ministre de la Transition en Guinée en 2010 a rappelé le rôle essentiel, qu’il a joué avec son cabinet d’architecture dans l’édification des Tours A et B de la cité administrative de 17 étages chacune et de la Tour Alpha 2000 de 25 étages avec 3 étages en sous-sol. On le voit, Mohamed Mansour Kaba est un témoin clé de la modernisation de la Côte d’Ivoire et d’autres pays du continent et même hors d’Afrique.
Y. Sangaré