Interview-Boko Kouao (tête de liste de la liste Maturité-Espérance et Rigueur) : ’’Nous allons redorer le blason de l’infirmier’’
Ce samedi 26 octobre, auront lieu les élections au Bureau de Conseil de l’Ordre national des infirmiers et infirmières de Côte d’Ivoire. Boko Kouao, inspecteur de soins, candidat et tête de liste de la Liste Maturité-Espérance et Rigueur (Mer), dévoile ses projets pour son corps de métier.
Le Patriote : Qu’est-ce qui a motivé votre candidature à ces élections ?
Boko Kouao : Je suis candidat de la Liste Mer pour gérer les premiers pas de l’institution ordinale que l’État de Côte d’Ivoire a accordé à la corporation infirmière par la loi n°2022-794 du 13 octobre 2022 portant création, attribution et fonctionnement de l’Ordre national des Infirmiers et Infirmières de Côte d’Ivoire. Nous sommes motivé par le fait que c’est une institution juridique de la profession infirmière, un organe suprême qui est tellement important qu’il faut la contribution de toutes les intelligences infirmières pour mériter cette confiance que l’Etat de Côte d’Ivoire place en nous. Et, relever tous les défis liés à notre profession qui manque de textes. Notre union permettra de travailler et défendre les documents de l’ordre. Nous avons une claire vision de l’Ordre national des infirmiers et infirmières de Côte d’Ivoire. Nous allons redorer le blason de l’infirmier.
LP : Pouvons-nous en savoir un peu plus sur cet ordre ?
BK : L’Ordre national des infirmiers et infirmière de Côte d’Ivoire est le 5e ordre du secteur de la santé après l’ordre des pharmaciens, des médecins, des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes qui a vu le jour en 2014.
C’est en 2022 que l’État de Côte d’Ivoire a promulgué la loi portant création, attribution, fonctionnement et organisation de l’Ordre national des infirmiers et infirmières de Côte d’Ivoire.
C’est donc une institution ordinale qui est un organe suprême de la profession infirmière chargé d’organiser la profession et chargé de contrôler l’accès et l’exercice de la profession infirmière en Côte d’Ivoire.
Désormais, la corporation infirmière en Côte d’Ivoire a un texte qui l’organise pour être gérée à trois niveaux par un Conseil national qui fera l’objet de l’élection de ce 26 octobre et géré par des Conseils régionaux et des Conseils départementaux.
C’est le premier Ordre en Côte d'Ivoire qui est ainsi géré afin d’avoir un meilleur maillage sur l’ensemble du territoire, un meilleur accès à cet ordre par les populations, les professionnels de la santé et par l’État de Côte d’Ivoire.
LP : Que comptez-vous poser comme actions concrètes une fois élu?
BK : Dès que nous sommes élus, nous allons veiller à appliquer notre projet de gouvernance axé sur quatre orientations et dirigées sur l’Institution ordinale elle-même, sur la profession, sur le patient et sur les professionnels.
Nous allons d’abord faire une cartographie en identifiant 15 régions ordinales et 45 départements ordinaux et organiser des élections démocratiques pour élire les secrétariats permanents de ces structures, les équiper, les installer et les rendre donc fonctionnels.
A moyen terme, au cours de la deuxième et troisième année, il s’agira de faire une large diffusion des deux lois à savoir la loi de l’Ordre et la loi de la déontologie.
Concernant le 3e axe, centré sur le patient, il s’agira de veiller à la qualité des soins qui satisfasse les besoins de santé des patients en sachant que le personnel infirmier intervient pour donner des soins curatifs, préventifs, palliatifs.
L’Ordre va veiller à la qualité des soins, à l’humanisation des soins appliqués et que tous les besoins de renforcement des capacités puissent être assurés.
Nous allons veiller à la formation des infirmiers sur l’éthique, la conscience professionnelle et l’observation du secret professionnel.
LP : Un appel à lancer à vos pairs ?
BK : Chers camarades infirmier et infirmière, ayant connaissance de l’enjeu national que représente l’Ordre national des infirmiers et infirmières de Côte d’Ivoire, nous sommes conscients que le choix des animateurs doit être pointilleux et exigent.
Ce n’est pas un technicien qu’il faut choisir ou porter son choix sur le plus gardé ou le voter par complaisance, mais plutôt le choix d’un leader qui a une parfaite connaissance du système sanitaire, de la profession et qui est capable de coordonner les activités de toute une équipe pour les amener à atteindre des objectifs de valorisation infirmière.
Nous l’avons déjà prouvé en étant leader syndical, en créant un syndicat, le positionnant et le faisant rayonner comme on l’a fait pour le Cidici, la Coordisanté par laquelle tout le monde jure aujourd'hui et attend des résultats.
AC