Immatriculation des véhicules militaires : Téné Birahima Ouattara inaugure la première unité de l’armée ivoirienne
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L’armée ivoirienne possède désormais une unité d’immatriculation de ses véhicules. Hier, le ministre d'État, ministre de la Défense Téné Birahima Ouattara a inauguré cette unité logée au sein de l’établissement général des services (EGS). « Dans un contexte où la grande criminalité se nourrit de plus en plus de perfidies, dont l'utilisation de fausses plaques d'immatriculation militaire, les armées et la gendarmerie qui utilisent certains moyens roulants de gamme commerciale doivent disposer d'un véritable outil d'immatriculation et de traçabilité de leurs équipements. Ce nouveau système doté d’instruments de sécurité intégrés permettra de déceler plus facilement les tentatives frauduleuses d'emprunter des identifiants des équipements des forces armées de Côte d'Ivoire pour commettre des délits », a-t-il indiqué. Avant d’inviter, au nom de Son Excellence le Président de la République, chef suprême des armées, l'ensemble des Ivoiriens, qu'ils soient civils, militaires, gendarmes ou appartenant à d'autres forces de sécurité, de se départir de l'utilisation de plaques fantaisistes qui pourraient les faire confondre avec des personnes de mauvaise intention et aux desseins inavoués.
Selon lui, la sécurité collective doit être l'affaire de tous et la préoccupation de chacun. C'est pourquoi, il a rassuré que les campagnes de sensibilisation seront menées pour une meilleure adhésion à ce projet d'immatriculation sécurisée des véhicules et engins militaires afin d'offrir à toutes les populations vivant en Côte d'Ivoire un environnement de plus en plus sécurisé.
A l’en croire, l’autre avancée significative réside dans la possibilité d'un suivi plus accru des matériels grâce à la génération automatisée de leur identité conférée à l'immatriculation. “Cette gestion par fichier unique constitue de ce point de vue un moyen précis de planification des acquisitions et équipements”, a-t-il déclaré. Avant de recommander une utilisation efficiente des véhicules et engins militaires.
Le chef de projet, le général de brigade Soro Kodan Pargassoro, directeur général des affaires logistiques, techniques et de l'équipement, a relevé que pour des raisons sécuritaires, chaque armée au monde est la seule responsable de l'immatriculation de ses équipements. Tout en soulignant que la facilité avec laquelle les plaques s'acquièrent, étant donné qu'aucune procédure légale et réglementaire n'encadre leur fabrication et leur distribution, l'on assiste à une forte prolifération de plaques d'immatriculation militaires fantaisistes sur le territoire national avec au corollaire, la montée de l'incivisme dans la circulation; la montée du banditisme et de l'insécurité du fait que des engins roulants illégalement immatriculés dans la série militaire et n'appartenant pas aux forces armées sont souvent utilisés pour commettre des actes de banditisme. « La mise en place de cette structure est un projet structurant en ce qu’il participe de la volonté d'aller vers une autonomie stratégique progressive », a-t-il estimé. Tout en rassurant sur la qualité et la sécurité des plaques fabriquées.
Lacina Ouattara