Littérature :  Dédicace de "La petite fille de Rombo" : Marie-Angèle Hajjar invite les Ivoiriens à se réapproprier la culture du terroir

Littérature :  Dédicace de "La petite fille de Rombo" : Marie-Angèle Hajjar invite les Ivoiriens à se réapproprier la culture du terroir
L’auteure exalte les bienfaits des vacances au village. une véritable immersion dans la coutume et le savoir vivre 

Et de deux pour Marie-Angèle Hajjar ! Après ‘’Sous le regard des cèdres", l’auteure remet le couvert avec "La petite fille de Rombo". Le jeudi 14 novembre, à l’occasion de la présentation et de la dédicace du tout dernier ouvrage de l’auteure Marie-Angèle Hajjar, intitulé, "La petite fille de Rombo". Une cérémonie de dédicace qui a permis une véritable mobilisation où parents et amis de l’auteure, mais aussi, des amoureux du livre et de la littérature, étaient nombreux à se procurer leur livre, signé des mains de l’écrivaine Marie-Angèle Hajjar. 
« Un style limpide, une histoire enrichissante. En cela, l’auteure de "Sous le regard des cèdres", Marie-Angèle Hajjar, nous confirme qu’elle reste égale à elle-même: une grande plume, pleine de sensibilité et de grâce », rapportait l’écrivain et critique littéraire, Philippe Demanois, qui présentait l’œuvre.
Le roman de 77 pages, très digeste, qui se laisse lire, à la réalité, retrace l’activité journalière, des vacances, d’une famille dans une localité du Centre de la Côte d’Ivoire, dénommée Kpouébo. « L’inspiration m’est venue tout simplement, parce que j’ai tellement aimé mon village depuis la découverte. Il fallait qu’on travaille bien à l’école pour que notre père, un Libanais,  accepte de nous envoyer passer nos vacances au village. C’était donc notre deal, on était obligé de bien travailler pour avoir droit à cette immersion dans le quotidien des nôtres au village », a-t-elle dit avec une pointe de nostalgie. « Parce que nous avons vécu ce que nous avons appris par nous-même au village, c’était tellement fort. Comme tout cela avait disparu, cela m’avait vraiment fait mal au cœur. Il fallait quand même que je retrace le vécu d’autrefois et que les autres s’en approprient pour avoir le goût d’aller découvrir, par eux-mêmes, ce qu’est un village réellement et renouer avec leurs cultures africaines », exhorte l’auteure.
L’auteure a aussi et surtout tenu à indiquer que la culture en général se mourait, tout en précisant que la sienne, la culture du pays Baoulé, celle des peuples originaires du Centre de la Côte d’Ivoire, était en déperdition.
L’ouvrage, "La Petite fille du Rombo", est un appel à renouer avec sa culture, avec ses origines.
 Le village longtemps considéré comme la source du savoir et de la sagesse, doit être pris d’assaut par les jeunes. Des jeunes trop souvent obnubilés par l’exode rural et qui délaissent facilement leur culture pour la culture dite occidentale.
L’œuvre est parue chez les Editions L’Encre bleue de Charles Pemont, lui-même écrivain, président  de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (Assedi).


Jean Antoine Doudou