Ma muse : Éduquer ou … élever nos enfants !

Ma muse : Éduquer ou … élever nos enfants !

Adieu les vacances, vive la rentrée ! L’école reprend en Côte d’Ivoire, lundi 9 septembre prochain, sur toute l’étendue du territoire national. C’est aussi l’occasion pour les retrouvailles entre petits camarades, après deux voire trois mois de séparation. Pour les tout-petits qui font leurs premiers pas, à la maternelle, c’est la découverte d’un nouvel univers, fait d’apprentissage et de jeux éducatifs, loin du cocon familial. Quant aux parents, ils sont, eux, sous pression, pour ne pas dire courant alternatif. Avec l’angoisse de devoir faire face aux dépenses scolaires qui explosent, à chaque rentrée scolaire. Entre les tenues et les fournitures, c’est un vrai parcours du combattant pour « équiper » son enfant. Sans compter, les frais d’inscription et de scolarité parfois exorbitants, surtout pour ceux dont les enfants sont dans le privé.  Même quand ils ont planifié cette échéance, ils sont toujours rattrapés par la réalité des prix des manuels scolaires qui fluctuent, et augmentent, en général, au fil des ans. Bref, la rentrée des classes est tout sauf un moment de quiétude pour les parents d’élèves. Toutefois, ils ne doivent pas perdre de vue un aspect essentiel, qui ne nécessite pas d’argent mais plutôt demande qu’ils assument un pan important de leur rôle : les conseils précieux à leur progéniture. Car, si l’école est certes un lieu de dispensation du savoir, il n’en demeure pas moins qu’elle est sujette aussi à des dérives. Comme la consommation des stupéfiants, et des actes d’incivisme.  C’est vrai, en ce moment, les parents se démènent comme de beaux diables pour la scolarisation de leurs enfants. Mais, cela ne doit pas être une excuse pour ne pas prodiguer de sages conseils à leurs enfants. Et notamment les mettre en garde contre tout comportement déviant dans leurs établissements respectifs. En premier lieu, il faut leur faire comprendre que s’ils doivent s’éloigner de la drogue et tout autre produit nocif qui nuit à la santé et met en péril leur vie. Certains collèges et lycées sont, hélas, devenus des nids de vente et de consommation de stupéfiants.  Ensuite, trouver le temps nécessaire, malgré nos milles et une occupations, pour faire un suivi régulier de l’enfant tout le long de l’année scolaire. En maintenant le contact permanent avec ses éducateurs et enseignants. Pour voir l’évolution du travail et …du comportement de son enfant. Il ne faut surtout pas se fier aux apparences. Car, certains enfants sont des anges à la maison. Mais, une fois dehors, ils montrent un autre visage. Ne pas agir sur son enfant, c’est fuir sa responsabilité parentale face à ce fléau. Et prendre le risque inutile, de voir ses efforts en ce début d’année scolaire, être jetés à l’eau dans neuf mois. De toute façon, chaque père ou mère de famille sait ce qu’il ou elle a à faire. Ce que la société attend d’eux, c’est qu’ils soient simplement… d’être de vrais parents d’élèves. C’est-à-dire qu’ils n’élèvent pas leurs enfants, mais plutôt les éduquent.   

Y. Sangaré