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Un rêve vieux de plus de 60 ans devient réalité dans le Moronou. Ce vendredi 5 septembre, le Président Alassane Ouattara a été célébré à Anoumaba pour l’inauguration de la route Cechi–Anoumaba–M’Batto, longue de 41,5 km, entièrement financée par l’État. Ce projet, couplé au lancement des travaux de l’axe Anoumaba–Tiémélékro–Dimbokro, marque une avancée majeure dans le désenclavement de la région et la modernisation des infrastructures routières. Entre gratitude populaire, promesses tenues et perspectives économiques, la cérémonie a réuni autorités politiques et chefs traditionnels autour d’un message fort : le développement passe par des routes, et ces routes portent désormais le nom de la volonté présidentielle.
« Dada Mo », « Anitché ». Les mots de remerciement pleuvaient ce vendredi 5 septembre à Anoumaba lors de l'inauguration du tronçon M'Batto – Anoumaba – Cechi, longtemps attendu par les populations et long de 41,5 km. Cette inauguration était couplée au lancement des travaux de la route Anoumaba–Dimbokro passant par Tiémélékro.
Pour manifester leur joie, ces populations, avec à leur tête Nanan Tehua Ehora (Roi du Moronou), accompagné de Nanan Tigori Gnamin (Roi du Djuablin), ont honoré les personnalités présentes à travers de nombreuses danses du terroir et le chant des tambours sacrés. Parmi celles-ci figuraient les présidents du parlement ivoirien, Adama Bictogo (Assemblée nationale) et Kandia Camara (Sénat), les ministres Assahoré Konan (Environnement), Adama Coulibaly (Finances) et Pierre Dimba (Santé).
Présidant cette double cérémonie, le Premier ministre Robert Beugré a invité les populations à être « reconnaissantes » envers le chef de l'État qui, a-t-il souligné, se met « au-dessus des considérations partisanes » pour ne considérer que « l’intérêt de la collectivité ».
S'agissant du lancement de la route Anoumaba – Dimbokro passant par Tiémélékro, distante de 64 km, le Chef du gouvernement a précisé : « Cela va régler définitivement les problèmes de liaison dans le triangle Moronou – Agnéby-Tiassa – N’Zi. » Le président Alassane Ouattara, « d’un seul coup de crayon, a réuni trois grandes zones voisines », a souligné le Premier ministre.
Selon le ministre de l'Équipement et de l’Entretien routier, Amedé Koffi Kouakou, ces projets s'inscrivent dans la dynamique impulsée par le Président de la République en vue de doter le pays d'infrastructures modernes, sécurisées et réparties harmonieusement sur l'ensemble du territoire national. « La section routière Cechi – Anoumaba – M'Batto, longue de 41,5 kilomètres, est entièrement financée par l’État de Côte d'Ivoire à hauteur de 40,9 milliards FCFA TTC », a-t-il fait savoir. À l'en croire, les travaux de construction de cette route ont mobilisé environ 430 employés, constitués en majorité de jeunes. « Il y avait plus de 300 jeunes sur ce chantier », a-t-il précisé.
"Houphouët l'a promis, Alassane l'a fait"
Évoquant le lancement des travaux assurant la liaison entre Anoumaba et Dimbokro via Tiémélékro sont subdivisés en deux sections. La première porte sur 32 kilomètres de route entre Anoumaba et Tiémélékro, en passant par Sérébissou et Ménou, avec le bitumage de 10 km de voirie à Anoumaba, M’Batto et Tiémélékro.
La seconde, a-t-il ajouté, part de Tiémélékro à Dimbokro sur une longueur de 25 kilomètres, avec une bretelle de 7 kilomètres entre Soungassou et Ebimolossou. Elle intègre la réalisation de 15 km de voirie, ainsi que la construction d'un pont de 252 mètres sur le fleuve N’Zi, dans la ville de Dimbokro. « En termes de consistance, les travaux prévoient une chaussée en 2x1 voie de 3,50 mètres avec accotements, un revêtement en béton bitumineux, la réalisation d’ouvrages hydrauliques et de signalisation moderne entre Anoumaba et Dimbokro, ainsi que la mise en œuvre de mesures environnementales et sociales. Pour un coût global d’environ 78 milliards de FCFA, entièrement financé par l’État de Côte d’Ivoire », a-t-il précisé. Avant de conclure : « Les travaux vont certainement engendrer la destruction de cultures et de forêts pendant leur réalisation, et je voudrais par conséquent rassurer l’ensemble des populations en leur indiquant que les dispositions seront prises pour minimiser ces désagréments. Je voudrais donc savoir compter sur l’indulgence de toutes les personnes impactées, car les travaux sont faits au bénéfice de nos populations », a-t-il invité.
L'Inspecteur général d'État, Ahoua N’Doli Théophile, s'est exprimé au nom des cadres de la région. Il a souligné que la réalisation de la route M'Batto – Anoumaba – Cechi faisait partie des doléances des populations au président Félix Houphouët-Boigny, qui leur avait fait la promesse en 1992 lors d'une visite dans la région. C'est en cela qu'il dira que « c'est le Président Alassane Ouattara, digne héritier, qui a tenu la promesse de son mentor. Houphouët l'a promis, Alassane l'a fait », a-t-il signifié.
Il a par ailleurs énuméré les nombreux bienfaits du président de la République en faveur de la région en matière d'éducation, de santé et d'électrification. « Alors que le Moronou était rattaché par le passé à la région du N’Zi, dont le chef-lieu est Dimbokro, c'est une décision personnelle du président qui a abouti à sa création en 2012 », a-t-il rappelé, avant de traduire l’infinie gratitude des cadres et des élus au Chef de l'État. « La région lui est à jamais reconnaissante », s'est-il exprimé.
L'honorable Kouakou Dapa Yao Marcellin, député d’Anoumaba – Tiémélékro, a, lui, traduit la gratitude des populations qui, selon lui, attendaient la réalisation de cette route depuis plus de 60 ans. « Nous n'oublierons jamais ce geste. Bientôt, nous saurons traduire au chef de l'État notre attachement et notre reconnaissance », a-t-il indiqué. À l'entendre, c'est la région qui écrit une nouvelle page de son histoire faite de « dignité retrouvée » et de « promesses ». « Merci au Président d'avoir entendu nos cris et transformé notre rêve en réalité », a-t-il conclu.
La section Cechi–Anoumaba–M’Batto, longue d’environ 41,5 km, vient répondre à une attente de plusieurs décennies. Désormais, les populations de l’Agnéby-Tiassa et du Moronou disposeront d’une voie moderne, plus sûre et plus rapide, réduisant considérablement les distances vers Abidjan. Outre le gain de temps, cette infrastructure offre une meilleure sécurité routière grâce à un tracé rénové, des aménagements adaptés et une chaussée conçue pour absorber le trafic croissant de véhicules et de marchandises.
Les travaux de la voie Céchi–Anoumaba–M’Batto ont mobilisé un préfinancement d’environ 37,83 milliards de francs CFA. Cette enveloppe a couvert la réalisation principale de la route, ainsi que la construction d’une bretelle de six kilomètres et de neuf kilomètres de voirie urbaine, renforçant l’intégration des localités desservies.
Ce choix d’investissement traduit la volonté de l’État d’inscrire les infrastructures routières dans une logique de désenclavement régional et de soutien aux activités économiques, notamment l’agriculture et le commerce interrégional.
En marge de cette inauguration, le coup d’envoi des travaux de la route Anoumaba–Tiémélékro–Dimbokro a été donné. Ce futur axe est présenté comme une suite logique pour renforcer la desserte du N’Zi et du Moronou. Une fois achevé, il constituera un corridor vital reliant les bassins de production agricole aux grands centres de consommation, tout en offrant une alternative sécurisée pour les trajets quotidiens et les échanges commerciaux.
Ces nouvelles routes s’inscrivent dans une stratégie plus large d’accélération des investissements routiers avec comme objectif de réduire les temps de parcours, par exemple sur l’axe M’Batto–Abidjan, et d’offrir aux populations un cadre de déplacement fiable et sécurisé. Au-delà de l’aspect infrastructurel, ces projets sont porteurs d’un impact économique et social majeur à travers la baisse des coûts de transport, la dynamisation des échanges interrégionaux et l’amélioration des conditions de vie des habitants.
Rahoul Sainfort