Présidentielle 2025 - Développement des infrastructures stratégiques et de pôles économiques régionaux : Alassane Ouattara fixe un nouveau cap pour une grande Côte d’Ivoire ambitieuse et solidaire

Pas de doute. Le Président Alassane Ouattara est un bâtisseur infatigable. Après avoir reconstruit remarquablement ce pays, durant 14 ans, pour en faire la 3ème économie francophone en Afrique (après le Maroc et l’Algérie), la 2ème puissance économique de l’Afrique de l’Ouest (derrière le Nigeria); et considérablement amélioré les conditions de vie de ses concitoyens, l’éminent économiste ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Homme de défis, il veut naturellement toujours aller plus loin.
Ainsi, pour le quinquennat 2025-2030, le chef de l’Etat ambitionne de faire franchir un nouveau cap à son pays, en mettant un accent particulier sur le développement des infrastructures stratégiques et de pôles économiques régionaux. Et sa vision est claire : le développement pour chacun. Pour Alassane Ouattara, la transformation structurelle de notre économie passe par une meilleure répartition des infrastructures sur l’ensemble du territoire national. D’où son ambition de renforcer la compétitivité globale de l’économie ivoirienne en s’appuyant sur des structures productives, modernes et résilientes, harmonieusement disséminées à travers le pays. L’idée, c’est d’améliorer l’attractivité de nos régions et de favoriser l’émergence de pôles régionaux de croissance. L’utilisation à grande échelle du numérique et de l’intelligence artificielle sera aussi privilégiée. Principalement, Alassane Ouattara s’attellera au renforcement des infrastructures stratégiques ; au développement des pôles économiques régionaux comme moteurs de croissance territoriale ; à l’aménagement équilibré du territoire à travers le développement des villes secondaires et l’élargissement de l’accès aux services publics et ; à l’intégration de la transition écologique dans le développement et la promotion d’une économie verte, circulaire et résiliente. Tout cette vision se traduira par la mise en œuvre de projets ambitieux, tels que la construction de nouvelles lignes de transport connectées aux secteurs de production et au circuit de commercialisation, le développement de l’industrie automobile. Bien entendu, des initiatives visant à promouvoir le numérique et à garantir un accès équitable aux infrastructures technologiques pour toutes les populations seront menées.
Conscient que la route précède le développement, le candidat du RHDP ambitionne d’offrir aux Ivoiriens des services de transport de qualité, accessibles et compétitifs, via une kyrielle de chantiers : densification du réseau routier interurbain et des voiries urbaines, construction des ouvrages d’art dans tout le pays, entretien (reprofilage lourd ou léger) des routes des routes en terre (35 000 km de routes en terre seront revêtues), promotion de l’innovation des matériaux adaptés aux aléas climatiques. Et dans son programme pour une grande Côte d’Ivoire ambitieuse et solidaire, figurent en bonne place des ouvrages majeurs: la ligne de Bus Rapid Transit (BRT) Yopougon-Bingerville d’une longueur de 20 km; cinq gares routières internationales à Abidjan, Bouaké, Yamoussoukro, Korhogo et Daloa; la ligne 1 du métro d’Abidjan de 37 km; et le train à grande vitesse (TGV) Abidjan-Yamoussoukro-Bouaké; la réhabilitation de l’axe ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Kaya et la construction de la ligne ferroviaire San-Pedro – Man - Odienné - Frontière Mali; la finalisation du port sec de Ferkessédougou; la construction de 5 parkings à camions poids lourd à Abidjan et d’ une zone logistique intégrée à Bouaké.
BRT, Metro, TGV, cinq gares routières... pour fluidifier les transports et faciliter la vie aux populations
A cela s’ajoutent, 8 gares lagunaires et un deuxième chantier naval, l’acquisition de 50 bateaux modernes et la fabrication de 50 pinasses modernes, l’implantation des unités d’assemblage de véhicules en Côte d’Ivoire dans le cadre de la Politique automobile de Côte d’Ivoire, le développement des infrastructures du Port Autonome d’Abidjan et du Port Autonome de San-Pedro (second quai du Terminal polyvalent Industriel, Terminal polyvalent commercial, Terminal d’hydrocarbures et Terminal Minéralier, port de pêche semi industriel). Alassane Ouattara entend par ailleurs favoriser un accès équitable à des infrastructures numériques modernes, et à des services postaux diversifiés et digitalisés. L’une de ses priorités sera d’investir dans la maîtrise du numérique et des TIC, y compris l’intelligence artificielle/ apprentissage automatisé et l’analyse des données. Avec son équipe gouvernementale, il vulgarisera les TIC auprès de toutes les couches de la population. Objectif : accroître le taux de couverture nationale en 4G de 65% en 2024 à 100% en 2030 ; le nombre d’internautes de 40,8 % en 2024 à 60% en 2030. Cela passe, à ses yeux, par la construction de trois Data Centers nationaux (2 principaux actifs et 1 backup dormant) pour assurer une infrastructure de stockage de données fiables, sécurisées et souveraines; le développement de quatre infrastructures cloud souveraines garantir la souveraineté des données gouvernementales; le déploiement d’un satellite de télécommunications et de solutions Internet et de la 5G (la bande de fréquences 3300-3600 MHz) sur l’ensemble du territoire national, l’installation des points d’accès Wi-Fi publics gratuits dans les écoles, universités, hôpitaux, grandes écoles et structures publiques. Le chef de l’Etat entend aussi installer des centres numériques communautaires dans les 509 chefs-lieux de sous-préfecture équipés d’ordinateurs et d’Internet pour les populations éloignées ; réaliser un technopôle des entreprises dans le domaine du numérique ; et construire l’École Multinationale Supérieure des Postes d’Abidjan (EMSP). Autre priorité du Président Ouattara : l’accès à l’eau potable à tous et à moindre coût sur tout le territoire national avec pour but de faire grimper le taux d’alimentation du Grand Abidjan et des villes de l’Intérieur du pays de 81% en 2024 à 90% en 2030. Le nombre de système d’hydraulique villageoise en service progressera de 18 444 en 2023 à 22 000 en 2030. Tout comme de nouveaux systèmes d’AEP structurants comme les AEP à énergie solaire seront mis en place et les zones rurales seront équipées de systèmes d’hydraulique urbaine multi-villages.
Dans sa vision, Alassane Ouattara souhaite aussi développer des villes productives, compétitives, écologiques, inclusives et résilientes à travers les leviers de la transformation qualitative des conditions de vie des populations. Spécifiquement, il s’agira, pour lui, de développer les schémas directeurs d’assainissement et de drainage des villes, la maintenance et l’entretien du réseau d’assainissement collectif et des infrastructures de gestion des déchets à Abidjan et à l’intérieur du pays. L’idée, c’est d’améliorer la proportion de la population ayant accès à l’assainissement 37% en 2024 à 70% en 2030. Dans cette dynamique, la collecte, le transport, le traitement et la valorisation des déchets solides dans le District autonome d’Abidjan sera optimisée. Naturellement, le foncier urbain, qu’il entend sécuriser à travers la digitalisation et la simplification des procédures administratives, occupe une place prépondérante dans ce programme. S’agissant de l’épineuse question du logement, Alassane Ouattara fait ce qu’il va faire : la mise en place des mécanismes de financement adéquats pour renforcer l’industrialisation de la production de logements et de matériaux de construction de qualité ; et la production de 150 000 logements sociaux et économiques sur l’ensemble territoire via un programme présidentiel.
Sécurisation du foncier urbain, production de 150 000 logements, réduction de gaz à effet de serre, couverture nationale en 4G à 100%
L’un des chantiers auquel tient énormément Alassane Ouattara, c’est d’apporter le développement sur tout le territoire national. Pour relever ce défi, il veut entre autres accélérer le développement des Pôles économiques régionaux basés notamment sur la création de zones industrielles ; favoriser l’émergence des villes secondaires intelligentes et l’accès aux services publics; créer un Guichet unique intersectoriel ou centre de ressources pour faciliter l’accès à l’information économique, technique et financière; fournir l’assistance nécessaire aux entreprises installées ou qui désirent s’installer dans les régions; mettre en place un Index national de performance régionale pour le classement annuel des régions selon l’efficacité de la mise en œuvre des projets.
Bien entendu, les défis climatiques n’échappent pas au candidat du RHDP. Il s’échinera à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES); et à renforcer l’adaptation et la résilience aux changements climatiques avec le secret espoir de faire évoluer le score en matière d’atténuation du changement climatique de 40,9/100 à 66,55/100 en 2030. Et de booster l’économie verte et circulaire, avec la valorisation des déchets, la réduction des pollutions et la création d’emplois verts (l’indice de performance environnementale passera de 42,9/100 en 2014 à 68,55/100 en 2030). Pour autant, Alassane Ouattara ne compte pas s’arrêter là. Il veut opérationnaliser la taxonomie du pays afin d’accélérer la transition vers une économie verte, sobre en carbone et résiliente face aux chocs climatiques afin de faire chuter la quantité d’émission de GES de 108 484,33 Ktép CO2 en 2023 à 117 534,11 Ktép CO2 en 2030. Sans oublier le financement durable pour l’action environnementale, la valorisation du capital naturel à travers la création de nouvelles réserves naturelles volontaires et aires marines protégées, la densification des filières vertes et du développement durable pour assurer la protection durable de l’environnement et la réduction des risques de catastrophes. De plus, les Districts et régions de Côte d’Ivoire seront dotés de profils environnementaux. Enfin, Alassane Ouattara projette d’assurer la préservation, la réhabilitation et l’exploitation durable des ressources forestières, fauniques et en eau; de formaliser le cadre institutionnel de la filière bois-énergie; d’installer un Fonds national pour la faune; d’élaborer des conventions de partenariats public-privé pour la restauration des agro-forêts et de développer la sylviculture et l’industrie du bois pour soutenir les besoins des secteurs économiques clés, notamment la construction et l’ameublement. En somme, une vision forte pour faire franchir un nouveau cap à la Côte d’Ivoire.
Y. Sangaré