La voix des Ivoiriens

La voix des Ivoiriens
Les Ivoiriens, mobilisés, ont pris part au scrutin du samedi 25 octobre 2025 (Ph DR)

« Il n’y aura pas de 4ᵉ mandat », « On bloque tout », « Nous avons sept jours pour libérer le pays », « Le 25 octobre, il n’y a pas d’élection » … À l’approche du scrutin présidentiel, une coalition hétéroclite – politiciens en rupture, cyberdélinquants, activistes masqués, religieux douteux – s’est érigée en prophètes du chaos. Leur dessein ? Plonger la Côte d’Ivoire dans l’abîme. Issus principalement du Front commun PDCI-RDA/PPA-CI, ces ingénieurs de la discorde ont multiplié les appels à l’insurrection, les fake news à relent tribal, les manipulations communautaires, et l’instrumentalisation de jeunes désœuvrés pour semer le désordre.

Chaque jour, ils s’évertuaient à concocter les ingrédients d’un cocktail Molotov social, espérant une implosion nationale. Une stratégie de la terre brûlée, écœurante et cynique. Pourtant, malgré leurs incantations apocalyptiques, le peuple ivoirien a répondu par une vague d’adhésion à l’unité et à la paix. Car la seule victoire qui vaille, c’est celle du peuple.

En attendant les chiffres définitifs de la Commission électorale indépendante, les longues files observées dès l’ouverture des bureaux de vote témoignent d’un sursaut citoyen. Des millions d’Ivoiriens, épris de paix et imperméables à la xénophobie, ont voté dans le calme et la discipline. Hormis quelques incidents mineurs, le scrutin s’est déroulé dans des conditions globalement satisfaisantes, selon les observateurs. Ce comportement exemplaire traduit la volonté du peuple – le vrai, pas celui des réseaux sociaux – de tourner résolument le dos à la violence et de refermer, enfin, la douloureuse page de deux décennies d’agitation politique. Un acte de patriotisme authentique, à saluer.

En choisissant de faire fi des discours haineux pour accomplir leur devoir civique, les Ivoiriens ont démontré une maturité politique remarquable. Rien à voir avec le repli identitaire prôné par les chantres de l’ivoirité, omniprésents au sein du PDCI et du PPA-CI, ces duettistes du Front commun. Derrière ce vote massif, se dessine un message clair à l’endroit de la classe politique : « Nous ne voulons plus de violence ! ».

Après les épreuves traversées, les Ivoiriens accordent désormais une valeur précieuse à la paix et à la stabilité. « Il faut nourrir la paix et arrêter d’alimenter la guerre », rappelle à juste titre l’auteur français Jean-Pierre Szymaniak. En ce sens, la bonne tenue de la présidentielle de 2025 consacre la victoire de la paix sur la violence, le triomphe de la démocratie sur l’anarchie. Bien plus qu’un simple rendez-vous électoral, elle révèle l’aspiration profonde d’un peuple lassé des querelles stériles.

Aujourd’hui, les Ivoiriens ne réclament ni invectives ni conflits fratricides. Ils veulent des routes, des écoles, des centres de santé, l’électricité, l’eau potable, des politiques sociales fortes… En somme, une amélioration tangible de leurs conditions de vie. Cette vision nouvelle de la politique post-Houphouët-Boigny trouve son incarnation dans l’action du Président Alassane Ouattara, dont les quatorze années de gouvernance ont profondément transformé le pays.

C’est pourquoi, à la lumière des résultats déjà proclamés par la CEI, plus de 90 % des suffrages se sont portés sur le candidat du RHDP, légitimant ainsi un nouveau mandat pour ADO. Comme pour lui dire : « Continuez de nous propulser vers les sommets. Continuez de nous apporter eau, universités, électricité, hôpitaux. Continuez de veiller à notre sécurité face au péril djihadiste… »

Ce scrutin referme une page sombre de notre histoire politique, marquée par les rancœurs et les règlements de comptes. Il en ouvre une autre, porteuse d’espoir, avec un nouveau paradigme : faire de la politique autrement, en plaçant les préoccupations des Ivoiriens au cœur des projets de développement. Sous le leadership éclairé du Président Alassane Ouattara, l’objectif est clair : bâtir, durant les cinq prochaines années, une Côte d’Ivoire grande, ambitieuse et solidaire.

Indéniablement, 2025 trace la voie vers 2030, 2035, 2040…

 

Charles SANGA