Présidentielle 2025 : Pourquoi la justice doit frapper fort face aux actes de vandalisme électoral
L’élection présidentielle du 25 octobre 2025 s’est globalement bien déroulée sur l’ensemble du territoire national. Dans toutes les régions, les Ivoiriens sont sortis en nombre pour accomplir leur devoir civique : choisir le président de la République pour les cinq prochaines années. Cependant, quelques incidents isolés sont venus troubler ce tableau d’ensemble plutôt satisfaisant. Dans certaines localités, notamment en zones rurales, des actes de vandalisme ont été signalés. Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a fait le point de la journée au journal télévisé de 20h. Il a rapporté que des agents électoraux ont été violentés, des urnes emportées ou brisées, des documents électoraux détruits et des cartes d’électeurs déchirées. S’il a qualifié ces incidents de « marginaux » et assuré qu’ils avaient été rapidement circonscrits, ces comportements demeurent inacceptables dans une démocratie qui se veut apaisée et respectueuse de l’État de droit.
Il importe aujourd’hui que la justice se saisisse de ces affaires et qu’elle frappe fort. Car ces agissements ne font pas honneur à la Côte d’Ivoire, pays qui aspire à consolider sa stabilité et sa maturité démocratique.
Les élections ne doivent plus être synonymes de casse, d’intimidation ou de destruction. Lorsque des citoyens ne sont pas satisfaits, ils disposent de moyens légaux pour exprimer pacifiquement leur mécontentement : manifestations autorisées, recours devant les juridictions compétentes, débats publics… Mais en aucun cas, la colère ne doit se traduire par la violation du droit des autres, en particulier du droit de vote, l’un des piliers de la démocratie. La Côte d’Ivoire a payé cher, par le passé, le prix des violences électorales. Elle ne peut se permettre d’en tolérer davantage. Il est donc essentiel que les auteurs de ces actes de vandalisme soient poursuivis et sanctionnés avec la plus grande fermeté. La justice doit être exemplaire pour dissuader tout futur fauteur de troubles. Car, en matière électorale comme ailleurs, force doit rester à la loi. C’est à ce prix seulement que la démocratie ivoirienne continuera de grandir, dans la paix, le respect et la responsabilité.
Rahoul Sainfort
