Révision annuelle de la liste électorale : La vérité que l’opposition cache aux Ivoiriens

Révision annuelle de la liste électorale : La vérité que l’opposition cache aux Ivoiriens
Me Ketty Yolande Niaba épouse Yapobi a confondu le représentant du PPA-CI sur le plateau de NCI 360

Le débat sur la révision annuelle de la liste électorale, réclamées à cor et le cri par l’opposition, doit prendre fin ici et maintenant. En réalité, il n’a plus lieu d’être. Parce que pendant longtemps, l’opposition ivoirienne a caché la vérité aux Ivoiriens. Ce gros mensonge a été dévoilé par Me Ketty Yolande Niaba, épouse Yapobi, porte-parole adjoint de la Commission électorale indépendante (CEI). Sur les antennes d’une chaine de télévision dimanche dernier, elle a confondu le  représentant du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), qui a accusé la CEI de travailler de façon cavalière sans associer les partis politiques. En effet, selon elle, toutes les actions de la CEI sont menées de concert avec les partis politiques, au-delà avec toutes les structures intéressées par la chose électorale. En effet, il a été organisé du 23 au 24 juin 2021 et du 21 au 23 septembre 2022, respectivement à Yamoussoukro et à Grand-Bassam, deux ateliers. Le premier portait sur la capitalisation et l’opérationnalisation des recommandations du processus électoral de 2020-2021 et le second sur l’analyse et l’opérationnalisation des questions techniques issues du dialogue politique.

À Yamoussoukro, les participants, selon le document qui a sanctionné les travaux et dont nous avons reçu copie, ont fait des recommandations sur la périodicité de la révision de la liste électorale. Il a été recommandé ainsi de la faire tous les deux ans. Pour corriger les dispositions de l’article 6 du code électoral, les participants ont suggéré l’élaboration d’un avant-projet de loi modificatif de l’article 6 du code électoral.  Qui indique que : « La liste électorale est un document administratif sur lequel sont inscrits l'ensemble des électeurs. Elle est permanente et publique. La liste électorale est tenue à jour annuellement par la Commission chargée des élections, pour tenir compte des mutations intervenues dans le corps électoral ». Ainsi donc, au lieu de réaliser cette opération chaque année, les partis politiques, y compris ceux de l’opposition et bien sûr celui au pouvoir, ont décidé librement de passer d’un an à deux ans. D’où vient donc que l’opposition décide de faire porter à la CEI le chapeau de la non-tenue annuellement de la révision de la liste électorale ? La raison est simple. Pour l’opposition, et cela de l’avis de nombreux observateurs de notre scène politique, il faut discréditer au maximum la CEI pour contester son échec programmé à la présidentielle du 25 octobre. Malheureusement pour elle, la supercherie a été découverte. La vérité qu’elle a tenté de cacher à ses partisans pour les gonfler à bloc contre la CEI, a été mise au grand jour. Elle n’aura plus d’arguments pour réclamer une révision de la liste électorale avant la présidentielle. Puisque dans l’accord avec la CEI, la période pour faire la révision de la liste électorale n’a pas été déterminée avec exactitude. L’opposition gagnerait donc à se préparer pour aborder le contentieux électoral qui commence dès ce 22 mars. Et éviter ainsi une autre crise électorale aux Ivoiriens.  Comme celle de 2020.

Thiery Latt