Cissé Bacongo : "Nous mettrons fin au désordre urbain dans le transport en 2025"

Cissé Bacongo : "Nous mettrons fin au désordre urbain dans le transport en 2025"
Cissé Bacongo s'est exprimé sans détour

Nommé le 27 décembre 2023 à la tête du District autonome d’Abidjan, le ministre-gouverneur Cissé Ibrahima Bacongo a présenté, le jeudi 16 janvier, le bilan de sa première année de gestion. Face à la presse nationale et internationale, il a abordé, dans son style direct et sans détours, les principaux dossiers de sa mission, y compris les sujets controversés.

Dans son propos liminaire, Cissé Bacongo a tenu à exprimer sa gratitude au président de la République, au vice-président et au Premier ministre pour leur soutien indéfectible. « Quand j’ai mal fait, ils m’ont appelé pour me dire : “Ce n’est pas la voie.” Quand, au contraire, j’étais sur la bonne voie, ils m’ont encouragé : “Tu as notre soutien.” Je leur exprime ici mes remerciements pour leurs conseils, leurs orientations et leur appui constant », a-t-il déclaré.

Le ministre-gouverneur a également présenté ses « profonds regrets » pour les propos « désobligeants » ou critiques « injustes » parfois tenus à l’encontre des autorités. « Je voulais simplement accomplir ma mission », a-t-il expliqué. Résumant sa mission, Cissé Bacongo a indiqué qu’elle vise à restaurer l’ordre urbain, améliorer le cadre de vie des habitants d’Abidjan et créer des conditions propices au développement économique.

Sur la question du désordre urbain, il a dressé un tableau des problèmes auxquels le District est confronté : quartiers précaires, occupations illégales des espaces publics, commerces anarchiques, installations sauvages, fumoirs, lieux de débauche, affichages incontrôlés et gares routières informelles. Ces dernières, appelées « arrêts-minute » dans le jargon local, se sont transformées en véritables gares illégales, perturbant la circulation sur les grandes artères.

Pour mettre fin à ce désordre, trois axes principaux d’intervention ont été définis : le traitement des zones à risque, identifiées grâce à une cartographie élaborée par l’Office national de la protection civile dans le cadre du Plan ORSEC. Ces zones incluent les sites exposés aux éboulements, inondations et occupations anarchiques ; la gestion des espaces publics illégalement occupés, notamment par les commerces ambulants, les installations anarchiques et les gares routières informelles; la libération des espaces et voies publiques, à travers l’application stricte des textes réglementaires et l’interdiction de la mendicité, du commerce ambulant et de l’usage des charrettes à bras, communément appelées « wottro ».

 

 

La fin du désordre dans le secteur des transports en 2025

Selon le ministre-gouverneur, environ 20 sites sur les 171 identifiés, ont déjà été traités. « Contrairement aux rumeurs et à la propagande, toutes ces actions ont été précédées par des campagnes de sensibilisation », a-t-il précisé.

Face aux critiques suscitées par les opérations de déguerpissement dans des quartiers à risque comme Gesco (Yopougon) ou Boribana (Attécoubé), Cissé Bacongo a insisté : « Notre seule obsession a été la préservation des vies humaines, la sécurité des populations, bien avant la salubrité. Entre la vie et la mort, nous avons choisi la vie. » Pour le cas de Gesco, il a affirmé assumer pleinement les décisions prises, tout en dénonçant la « mauvaise foi » dans le cas de Boribana.

Se félicitant des progrès réalisés, il a affirmé : « Sans tomber dans l’autosatisfaction, nous pouvons dire que les résultats obtenus sont encourageants. Malgré les critiques, de nombreuses populations saluent nos actions et nous exhortent à poursuivre nos efforts ».  En matière de perspectives, Cissé Bacongo a annoncé la poursuite de la lutte contre le désordre urbain. « Après Adjamé, nous allons concentrer nos efforts sur la commune de Cocody en 2025. Cette année verra également la fin du désordre dans le secteur des transports », a-t-il promis.

Avec ce bilan, Cissé Bacongo entend rassurer les populations et réaffirmer sa détermination à transformer Abidjan en une métropole exemplaire.

 

Rahoul Sainfort