Comité technique de Concertation Etat-Secteur Privé : Le ministre Adama Coulibaly décline les priorités pour 2025

Le dialogue entre l’Etat et les entreprises du secteur privé devra s’accentuer en cette année 2025 qui marque la fin du Plan national de Développement (PND 2021-2025). Un dialogue indispensable à l’atteinte des objectifs de développement, a déclaré le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, par ailleurs président du Comité technique de Concertation Etat-Secteur privé (CTCESP), le jeudi 16 janvier à l’hôtel Pullman, à l’occasion du déjeuner de nouvel an. À cet effet, le ministre Adama Coulibaly a présenté les priorités de ce Comité technique qui renforceront le dialogue entre l’Etat et le secteur privé. Il s’agit des échanges sur le nouveau PND 2025-2030 ; des discussions sur l’annexe fiscale ainsi que la prise en charge des nouvelles préoccupations qui seront exprimées par le secteur privé.

Pour l’année 2024 qui vient de s’écouler, Adama Coulibaly a salué la dynamique de la concertation des deux entités qui ont abouti à la prise en compte de plusieurs préoccupations du secteur privé. Notamment, la problématique de l’application des conventions signées par l’Etat avec les miniers pour lesquelles un litige est né en raison des divergences d’interprétation des termes de ces conventions. Grâce aux efforts déployés, des solutions ont été trouvées permettant aux acteurs du secteur minier de poursuivre leurs activités sur une base consensuelle pour toutes les parties.

L’on note, également, l’augmentation de 2% de la quote-part des recettes de TVA affectées à la régie dédiée à ces remboursements de crédits de TVA, passant ainsi 12% à 14%. Cette disposition a été entérinée par l’annexe fiscale 2025. « Cette évolution majeure devrait permettre un remboursement rapide des crédits de TVA et d’apurer les arriérés existants le plus tôt possible », a expliqué le ministre. Par ailleurs, le secteur privé a été associé aux discussions sur la politique fiscale de l’Etat ainsi que sur le projet d’annexe fiscale 2025. « La stratégie nationale de mobilisation des recettes à moyen terme SRMT (2024-2028), adoptée par le Gouvernement, a fait l’objet de concertation avec les organisations du secteur privé, afin de prendre en compte leurs préoccupations dont celles se rapportant au niveau de relèvement de la taxation du secteur tabac, ainsi que les modalités de collecte de la taxe d’occupation du domaine public dans les zones industrielles. » Dans la même dynamique, au titre de la dette fournisseurs, l’Etat a réglé, au 31 décembre 2024, le montant total de 558,91 milliards de francs CFA dont 124,17 milliards de francs CFA au profit de 3 712 PME.

Dans le cadre de la déconcentration du dialogue public privé, trois (3) plateformes régionales ont été mises en place à San Pedro, Bouaké et Korhogo et sont opérationnelles. « La bonne marche du dispositif de dialogue entre l’Etat et le secteur privé est aujourd’hui citée en exemple au niveau de la sous-région, avec pour preuve des pays frères tels que le Togo et la RDC qui ont effectué des missions en 2024, en vue de s’inspirer de notre dispositif de concertation », s’est félicité le ministre Adama Coulibaly.

Prenant bonne note de ces acquis, le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Ahmed Cissé a indiqué de quelques défis restent à relever « pour que le dialogue public-privé déploie son plein effet. »  Sur les questions et du dispositif fiscal, le président de la CGECI a souhaité que les cadres techniques de discussion soient renforcés entre les experts du secteur privé, ceux du cabinet ministériel et ceux de la Direction générale des impôts. En outre, il a demandé qu’une oreille attentive soit accordée à l’accompagnement et à la croissance des entreprises locales. Précisons que le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba a pris part à ce déjeuner, en sa qualité de vice-président du CTCESP.

Sogona Sidibé