Diaby Vassiriki (Sénateur) à propos de la marche autorisée de samedi : « C'est une leçon de démocratie d’Alassane Ouattara »

Diaby Vassiriki (Sénateur) à propos de la marche autorisée de samedi : « C'est une leçon de démocratie d’Alassane Ouattara »
 Diaby Vassiriki qualifie la marche de l’opposition de leçon de démocratie donnée par le chef de l'État

Pari réussi pour l’opposition ivoirienne ? Le sénateur Vassiriki analyse plutôt « le bon déroulement »de la marche autorisée de l’opposition ivoirienne dans quelques rues d’Abidjan-Yopougon, le samedi 9 août, comme une leçon de démocratie du gouvernement à « ce front commun » entre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Tidjane Thiam et  le Parti des Peuples africains (PPA-CI) de Laurent Gbagbo. Leçon donnée aux organisateurs de cette marche, les opposants d’aujourd’hui, hier au pouvoir. « Cette marche s’est déroulée sans heurt. Sans conteste, cela est à l’actif du Président Ouattara », réagit le sénateur Diaby Vassiriki, depuis Odienné. « Je crois plutôt que l’opposition est déçue de ce résultat. Elle attendait certainement un bilan macabre. Un bilan où elle aurait eu à brandir des morts et autres blessés durant la marche. Malheureusement pour elle et heureusement pour la Côte d’Ivoire, le bilan est net : aucun grabuge n’a été enregistré », s’est félicité l’édile. Et le secrétaire général de la Commission des affaires économique et financières au Sénat de  rappeler les événements de mars 2004, quand, Laurent Gbagbo au pouvoir, refusait toute manifestation de son opposition qui projetait une manifestation similaire. « Le bilan de ces événements marqués par des rafles dans plusieurs quartiers d'Abidjan se chiffrait à des dizaines, voire des centaines de tués », se souvient le sénateur. Qui insiste sur le fait que Laurent Gbagbo, alors chef de l’État, n’avait jamais accepté de marche durant son règne. « Il avait même pris un décret, signé le 18 mars, pour interdire toute manifestation », se remémore-t-il. Pour Vassiriki Diaby, en insistant pour organiser cette marche, l’objectif des hommes de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam était bien de provoquer le pouvoir et espérer une répression. Histoire de se délecter du sang versé.  « Malheureusement pour eux, le président de la République s’appelle Alassane Ouattara. Et les forces de l’ordre sous son régime sont bien professionnelles », fait-il remarquer. Et à propos des revendications de l’opposition, le secrétaire général de la Commission des affaires économiques et financières au Sénat invite les uns et les autres à se tourner vers les institutions de la République.

Lacina Ouattara