Liste électorale : Reçu par la Commission centrale de la CEI, le PPA-CI persiste dans ses revendications irréalisables
Le Parti des peuples africains n’a pas abandonné ses revendications irréalisables relatives à l’opération de révision de la liste électorale. Une délégation du parti de l’ex-chef de l'État conduite par le président exécutif, Sébastien Danon Djédjé, a été reçue hier par le président de la Commission électorale indépendante, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, en présence de certains commissaires centraux. Ce, à la demande du parti. Plusieurs points, selon le chef de délégation, ont été débattus, notamment l’obtention des pièces administratives par les requérants en vue de se faire enrôler, l’audit de la liste électorale, la fraude et surtout la réinscription du président du PPA-CI, Laurent Gbagbo, sur la liste électorale.
“Nous sommes venus parler de ce qu'on vit en ce moment et qu'on appelle la période de la révision de la liste électorale. Nous avons fait part de nos préoccupations au président et aux commissaires en général. Et sur beaucoup de points, on a trouvé des accords et sur certains points, on a trouvé des améliorations à apporter. Cela concerne premièrement l'obtention des pièces administratives pour les requérants afin qu'ils aillent se faire enrôler. Il y a un engorgement au niveau de l'administration judiciaire pour obtenir les certificats de nationalité. Il existe aussi quelques dysfonctionnements au niveau de l'obtention des certificats de résidence. C'est au niveau des commissariats. C'est de tout ça que nous avons parlé. Parce que ces pièces, quand on ne les a pas, on ne peut pas aller à l'enrôlement. Alors qu'on observe ce qu'on appelle le désert au niveau des centres d'enrôlement, c'est parce qu'il y a un engorgement en amont, un engorgement au niveau de l'administration.
Nous avons demandé au président de proroger la période de l'enrôlement à trois mois. Parce que c'est ce qui me semble juste, pour que les personnes puissent rentrer en possession de leurs pièces. C’est à l'étude. Nous avons demandé aussi au président de programmer une révision de la liste électorale en 2025, comme c'est prévu par la loi, ceci en étude”, a-t-il longuement expliqué. Avant d'indiquer que la situation de Laurent Gbagbo a été évoquée.
En réponse, le président de la CEI s'est dit heureux des échanges qui se sont déroulés dans une atmosphère bon enfant. “Nos interlocuteurs avaient des préoccupations, relayées par le ministre. Celles-ci portaient principalement sur trois points : la révision de la liste électorale, l’inscription du président Gbagbo sur cette liste, et le statut du représentant du PPA-CI au sein de la Commission électorale indépendante. Concernant le premier point, ils ont proposé de prolonger la période de révision de la liste électorale à trois mois. Nous avons rappelé les dispositions constitutionnelles, indiquant que certaines mesures peuvent être prises immédiatement, tandis que d’autres nécessitent davantage de temps. Cependant, nous avons convenu d'améliorations possibles dans le cadre des compétences de la Commission électorale indépendante”, a-t-il répondu.
Lacina Ouattara