Ouattara travaille pour vous-Livraison prochaine des barrages hydroélectriques de  Gribo-Popoli et de  Singrobo-Ahouaty : Comment le chef de l’Etat veut faire de la Côte d’Ivoire un hub énergétique !

Après le barrage hydroélectrique de Soubré d’une capacité de 275 MW inauguré en 2017, la Côte d’Ivoire va bientôt porter à 11, le nombre de ses barrages avec la livraison prochaine  des barrages hydroélectriques de  Gribo-Popoli et de  Singrobo-Ahouaty. En 14 ans, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a construit trois barrages hydroélectriques affichant ainsi sa volonté de faire de son pays un hub énergétique.

Ouattara travaille pour vous-Livraison prochaine des barrages hydroélectriques de  Gribo-Popoli et de  Singrobo-Ahouaty : Comment le chef de l’Etat veut faire de la Côte d’Ivoire un hub énergétique !
La première phase de la centrale solaire de Boundiali inaugurée le 03 avril 2024

La Côte d’Ivoire va bientôt disposer de 11 barrages hydroélectriques.  Jusqu’en 2010, le pays ne comptait que les barrages d’Ayamé 1 (22 MW construit en 1959), Ayamé 2  (30 MW, construit en 1965) ;  Kossou  (174 MW, construit entre 1969 et 1972) ;  Taabo  (210 MW, construit entre 1975 et 1980) et Buyo (165 MW, construit entre 1980 et 1983). Soit une capacité totale de 579 MW. En 2017, sous l’impulsion du Président Alassane Ouattara, le pays a enregistré un autre barrage, celui de Soubré avec ses 275 MW. En attendant la fin des travaux de Singrobo-Ahouaty ( 44 MW), ceux de  Gribo-Popoli sont déjà terminés. L’ouvrage d'une puissance installée de 112 MW n’attend plus que son inauguration pour porter à sept, le nombre de barrages hydroélectriques fonctionnels. Sur cette lancée,  il est prévu la construction les barrages de Boutoubré (156 MW), Louga 1 et Louga 2 (un total de 280 MW)  sur le fleuve Sassandra.  Les capacités totales de ces barrages contribuent aux 883 MW de capacité hydroélectrique de notre pays en 2023. A l'horizon 2030 et dans l'optique de devenir un hub énergétique sous-régional, l'objectif est de produire au moins 5000 MW d'électricité. Une ambition loin d’être utopique.

 

 

Un objectif noble

Dans le secteur des ressources extractives et énergétiques, les réformes engagées ont donné des résultats significatifs qui tendent à en faire un des piliers de la transformation structurelle de l’économie ivoirienne.

La découverte des gisements pétroliers et gaziers Baleine et Calao, les deux plus gros gisements du pays, de la mine d’or de Tanda, le projet aurifère Koné… ouvrent des perspectives prometteuses pour le pays. Ces découvertes majeures renforcent le statut de hub énergétique sous-régional.

« Notre politique énergétique et minière commence à donner des résultats tangibles », s’est réjoui le Président de la République, Alassane Ouattara, dans son Message à la nation, le 31 décembre 2024.

Dans le domaine minier, en l’espace d’une décennie, la production d’or a été multipliée par 4, celle du manganèse par 30. La Côte d’Ivoire produit aussi du nickel. Sans oublier que les efforts d’exploitation s’orientent vers de nouveaux minerais stratégiques tels que le cobalt, le lithium, etc., essentiels à la fabrication de composantes pour les technologies modernes.

En effet, « des indices probants indiquent que la moitié Ouest et le Nord-Est de notre pays regorgent de minerais stratégiques et critiques », avait indiqué le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly lors de son passage aux Rendez-vous du gouvernement initiés par le CICG. Relativement aux hydrocarbures, les récentes découvertes devraient multiplier par 10 la production pétrolière d’ici à 2030. Selon les prévisions, la production nationale de pétrole devrait atteindre environ 200 000 barils par jour en 2027, contre 60 000 barils par jour, aujourd’hui.

Ce dynamisme découle des réformes importantes engagées par la Côte d’Ivoire au cours de la dernière décennie pour accroître, de façon significative, les investissements publics et privés dans le secteur des ressources extractives et énergétiques.

« Ces réformes portent, notamment, sur la gouvernance dans les industries extractives illustrée par l’adhésion et le maintien de notre pays à l’initiative pour la transparence dans les industries extractives. Elles incluent également l’adoption d’une loi sur le contenu local qui met un accent particulier sur la prise en compte des communautés locales dans la répartition des richesses générées par l’exploitation des ressources », a rappelé le Vice-président Tiémoko Meyliet Koné le mercredi 27 novembre 2024 au Parc des Expositions d’Abidjan, à l’ouverture officielle du 1er Salon international des ressources extractives et énergétiques (SIREXE). Ce salon a vocation à devenir la plateforme d’échange et de collaboration incontournable pour tous les acteurs des mines, des hydrocarbures et de l’énergie en Afrique et dans le monde. Il a aussi permis de montrer un formidable potentiel dans les secteurs des Mines, du Pétrole et de l’Énergie.

 

 

Des réformes qui portent des fruits

En 2012, le pays a reformé son code pétrolier, ce qui   a permis d'attirer plus d'investissements privés. De 2011 à 2023, plus de 1200 milliards de FCFA ont été investis dans la recherche pétrolière et 4513 milliards de FCFA dans l'exploitation pétrolière.

Il en est de même pour la réforme du code minier en 2014. Elle a permis au pays  de faire passer le nombre de permis de recherche de 120 en 2012 à 189 en 2023. Les permis d’exploitation et projets d’exploitation en cours sont passés de 9 à 28 sur la même période. A en croire le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, une autre révision de ce code mettra l’accent sur la transformation locale des minerais et organisera l’exploitation transparente des ressources ainsi que la répartition équitable entre les parties prenantes. Et pour plus d’efficacité, le gouvernement travaille sur une politique intégrée du secteur des ressources minérales et de l’énergie à l’horizon 2040.

Le boom observé devrait faire du secteur minier un pilier important de l’économie ivoirienne avec d’énormes opportunités d’emplois pour les jeunes. Mais cette ambition reste attachée à la protection de l’environnement. « L’exploitation de nos ressources naturelles soulève toutefois le défi de la préservation de l’environnement. Dans ce cadre, la Côte d’Ivoire s’est fixé l’objectif ambitieux de porter la part des énergies renouvelables à 45% de notre mix énergétique d’ici à 2030 », a souligné le chef de l’Etat dans son message.

La Côte d'Ivoire vise un mix énergétique dont 42 % seront issus d'énergies renouvelables d'ici à 2030. Pour l'aider à y parvenir, EDF a signé en décembre 2019 via Biovea Énergie (détenue avec ses partenaires Meridiam et Biokala, filiale du groupe SIFCA) un contrat de concession avec le gouvernement ivoirien. Ce contrat prévoit la conception, le financement, la construction et l'exploitation pendant 25 ans d'une centrale biomasse de 46 MW.

Située dans la commune d'Aboisso, à 100 km à l'Est d'Abidjan, cette installation sera la plus grande centrale d'Afrique de l'Ouest alimentée à partir de déchets agricoles. Son exploitation créera 1 000 emplois locaux à temps plein. Elle fonctionnera grâce à des feuilles de palmiers issues de la culture locale et récupérées à 70 % auprès de 12 000 planteurs villageois. Les agriculteurs locaux verront ainsi leurs revenus annuels augmenter jusqu'à 20 % et pourront utiliser les cendres de combustion comme engrais naturel. La centrale, dont la mise en service prévue pour 2025, produira 336 GWh par an, répondant aux besoins en électricité de 1,7 million de personnes par an. Elle permettra également au pays de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 4,5 millions de tonnes de CO2 sur 25 ans.

Dans cette dynamique, de nombreuses infrastructures ont été programmées. On peut citer, entre autres, la première phase de la centrale solaire de Boundiali inaugurée le 3 avril 2024. Une convention pour la réalisation en boot d’une centrale solaire de 50 MWc à Katiola, dans la région du Hambol, a été signée, le lundi 02 décembre 2024. Sur la liste de centrales solaires à réaliser figurent celles de Mankono, Touba, Korhogo, Bondoukou…

Thiery Latt