Royaume du Djuablin : Kandia Camara et les cadres de la région magnifient la Reine-Mère, gardienne de la stabilité du trône

En pays Agni Djuablin d’Agnibilékrou, à l’Est de la Côte d’Ivoire, la Reine-Mère occupe une place centrale dans l’architecture politique et culturelle. C’est à ce titre que Nanan Kouacou Coco qui célébrait ses 10 années de règne, du 28 au 30 août 2025, à Agnibilékrou, a été rehaussée par la présence de la présidente du Sénat, la « Très Vénérable » Kandia Camara ; marquant ainsi l’intérêt que la République accorde à la perpétuation du patrimoine culturel ancestral.
C’est une Présidente de la 2ème Chambre du Parlement ivoirien, Mme Kandia Camara, qui a pris part, avec une émotion et une joie ostensible, le samedi 30 août, à la cérémonie finale de la célébration des 10 ans de règne de la Reine-Mère du Royaume du Djuablin, à Agnibilékrou. Haut-Patron de l’évènement, Kandia Camara était aux côtés du ministre du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana, maire de la commune-hôte qui présidait cette fête du trône, a rendu hommage à Nanan Kouacou Coco, intronisée le 28 août 2015.
Dans son adresse, la présidente de la 2ème Chambre de l’Assemblée n’a pas manqué de qualifier la Reine-mère de « gardienne vigilante du Royaume ». Et d’arguer qu’elle est « une source d’inspiration pour le peuple du Djuablin, mais aussi, pour la nation ivoirienne ».
Saluant, par la même occasion, la perpétuation des rites et traditions par un attachement-fort à la préservation du patrimoine en pays Agni, elle a offert la révérence à sa Majesté Nanan Tigori Gnamin, Roi du Djuablin. Une preuve, que la cohésion sociale passe aussi par la prise en compte des valeurs endogènes ancestrales.
La valorisation des us et coutumes
A juste titre, les principales personnalités de l’aire culturelle Agni, du président du Conseil économique, social, environnemental et Culturel, Dr Aka Aouélé, l’Inspecteur général d’Etat, Ahoua N’doli, le ministre-gouverneur du district autonome de la Comoé, Pascal Abinan Koakou, et bien d’autres, ont accordé leur caution morale aux cadres et élus de la Région de l’Indénié-Djuablin, sous la férule du ministre Siandou Fofana, lors de cette fête. Il est clair, au dire de l’illustre hôte du jour, « ce 10ème anniversaire de la Reine-Mère donne raison au Président de la République, Alassane Ouattara, qui a compris qu’il était important d’accorder une ossature constitutionnelle aux garants des us et coutumes en créant la Chambre nationale des Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, à travers la Constitution de 2016 ».
Le ministre Siandou Fofana, dans le même élan, a indiqué que la Reine-Mère est « la mémoire, le trait d’union ». Et d’indiquer, à l’endroit de la présidente du Sénat, « le modèle achevé et incarné de l’engagement, de la fidélité et de la loyauté envers le Président de la République, Alassane Ouattara ».
Kandia Camara ou son Altesse « Princesse Ahissia II », après son intronisation symbolique dans le Duablin a été parée de ses attributs dus à son rang.
Il est bon de noter que le rôle de la Reine-Mère dépasse largement la simple dimension symbolique. Elle est, à la fois, gardienne de la légitimité royale, mémoire vivante de la lignée et actrice de la cohésion sociale.
Au sommet de ses fonctions, l’on note la désignation du Roi. Car, c’est elle qui choisit, parmi les héritiers du lignage royal maternel, celui qui montera sur le trône. Nanan Kouacou Coco, comme ses devancières, est la conseillère suprême qui oriente le Roi dans ses décisions politiques, diplomatiques et coutumières, et peut influencer les grandes orientations du royaume. En outre, elle est la gardienne des interdits et rituels, elle veille au respect des prescriptions sacrées liées au trône, aux jours néfastes, aux lieux sacrés. Autrement dit, elle est la protectrice spirituelle et morale du royaume.
Jean Antoine Doudou