Taekwondo : Un responsable de la FITKD diffame le Chef de l’Etat, le Comité directeur de transition proteste
L’univers du taekwondo ivoirien est secoué par un événement qui dépasse de loin les limites du tatami. En effet, le Comité directeur de transition (CDT) de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD) vient de prendre une position ferme contre un membre de la famille du Taekwondo, suite à ses propos jugés injurieux envers le Président de la République, Monsieur Alassane Ouattara.
Kablancan Pamphile, responsable de la communication au sein de la fédération présidée par Jean-Marc Yacé, s’est distingué par un commentaire controversé qui n’a pas manqué de susciter une vive réaction de la part du CDT. Dans ce qui a été perçu comme une attaque personnelle envers le chef de l’État, M. Pamphile a critiqué de façon virulente les politiques actuelles, omettant les nombreuses avancées mises en place sous l’administration d'Alassane Ouattara. Ses propos, qui font suite à l’allocution du chef de l’Etat précédant le Nouvel An, ont été qualifiés "d’outrages publics" par le rapporteur du CDT, Me N’Doua Brou, ceinture Noire, 6ème DAN Kukkiwon, exigeant des sanctions exemplaires pour leur auteur.
Dérives graves
Le CDT, condamnant fermement les déclarations de Kablancan Pamphile, a appelé à sa radiation des instances fédérales, et a exhorté le procureur de la République à intervenir, afin de préserver l’honneur et l’image du chef de l’État. « En cette fin d'année marquée par des avancées significatives pour notre nation sous le leadership de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République nous tenons à exprimer notre consternation face aux propos injurieux tenus par Monsieur Kablancan Pamphile, responsable de la communication de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD) dirigée par Jean-Marc Yacé. Lors de son allocution traditionnelle précédant le Nouvel An, le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, a mis en lumière les progrès significatifs accomplis dans plusieurs domaines clés, allant de l'augmentation significative du nombre de nos établissements d'enseignement à l'expansion de notre réseau de santé, en passant par les investissements stratégiques en infrastructure et en énergie. Ces efforts inlassables visent le bien-être et la prospérité de nos concitoyens.
Les propos tenus par le responsable de la Comunication, collaborateur de Jean-Marc Yacé, suite au message de Nouvel An du Président Ouattara (PH DR)
Cependant, plutôt que de reconnaître ces avancées, Monsieur Kablancan Pamphile, qui n’est pas à son premier forfait, a choisi d’utiliser un ton dénigrant pour minimiser ces réalisations, alléguant que le Président se parle à lui-même et ignore les véritables préoccupations des Ivoiriens. Il a accusé, de manière infondée, le Président d'ignorer les conséquences des politiques de déguerpissement, tout en omettant de reconnaître les mesures compensatoires en place », souligne la déclaration dont Le Patriote a reçu copie.
Face aux progrès significatifs réalisés dans divers domaines, Kablancan Pamphile a choisi de minimiser ces efforts, critiquant ce qu'il percevait comme une déconnexion entre les promesses du président et les réalités du peuple ivoirien.
« Chaque année, plutôt que de nous parler, Alassane Ouattara profite de ses vœux à la nation pour se parler à lui. Il recense ainsi ses réalisations et se convainc qu’il a bien travaillé : deux ponts au nord, un caillou au sud, un bout de pelle ici, une brouette là… C’est désormais cela la routine du Nouvel An et même, disons-le, de tous les discours à la nation. Peu importe ce qu’il avait promis, les problèmes qui touchent réellement les populations, nos espoirs, nos peurs. A preuve, le président de la République a oublié que les déguerpissements qu’il a autorisés ont mis à la rue plus de 32 000 personnes, selon les décomptes d’Amnesty international et que ses promesses de dédommagement ne sont toujours pas effectives. », a commenté le collaborateur de Jean-Marc Yacé, maire de Cocody, par ailleurs vice-président du PDCI.
Excuses publiques et interpellation du Procureur de la République
La Lettre de protestation du Comité directeur de transition dénonçant les propos insultants contre le Chef de l'Etat
Aussi, le CDT-FITKD appelle Kablancan « à présenter des excuses formelles pour ses propos désobligeants qui non seulement ternissent l'image de la FITKD mais aussi de toute la communauté sportive nationale, traditionnellement respectée pour son esprit de fair-play et de respect mutuel », exigeant sa radiation de toutes les instances de Taekwondo au niveau national pour cette « attitude indigne » du « Do », essence du Taekwondo. Me N’Doua a également mis en exergue les énormes investissements du Chef de l’Etat pour le sport ivoirien et singulièrement pour le Taekwondo, citant entre autres le Centre sportif, culturel et des TIC ivoiro-coréen Alassane OUATTARA, les bourses pour les athlètes de haut niveau que sont Cissé Cheick Sallah et Ruth Gbagbi pendant huit ans, l’enseignement du Taekwondo à l’INJS, l’organisation dans notre pays de plusieurs compétitions internationales et mondiales de Taekwondo.
Avant d’exhorter le Procureur de la République à se saisir de cette affaire « d’outrages publics au Chef de l’Etat » afin que ce genre de dérives de se répètent dans notre pays où des « individus sans vergogne se sentent tout permis », le Comité de transition invite les dirigeants de la FITKD, avec à leur tête Jean-Marc Yacé et le vice-président Alain Zunon, ainsi le Grand Maître Coulibaly Siaka, à clarifier leurs positions sur cette affaire et à prendre les mesures appropriées. Parce que, poursuit la déclaration, « le respect dû à nos institutions et à nos dirigeants est crucial pour le maintien de l'unité et de la paix civile, valeurs au cœur du développement continu de notre cher pays ».
L’intervention du CDT reflète non seulement la volonté de maintenir le respect au sein de la discipline mais souligne également l'importance des valeurs comme l'intégrité et la discipline, essentielles au taekwondo et à sa philosophie du "Do". Cette affaire met en lumière la responsabilité des figures publiques de maintenir un discours respectueux et fondé, surtout lorsqu’il s’agit de personnalités politiques.
Suite à cette polémique, la FITKD, sous la houlette de ses dirigeants, doit maintenant naviguer dans les eaux tumultueuses de la discorde interne tout en préservant l'image d'un sport qui véhicule des valeurs de respect mutuel et de fair-play. Les actions futures de la fédération et la réponse du Procureur de la République seront déterminantes dans la résolution de cette crise qui dépasse les frontières du sport.
Cette situation soulève des questions cruciales sur le rôle des sportifs et des responsables sportifs dans les débats publics, ainsi que sur les limites de la critique politique en Côte d'Ivoire.
OUATTARA Gaoussou