Taxes portuaires, surpopulation carcérale, disparition d'un journaliste ivoirien au Niger : Les précisions du porte -parole du gouvernement

Taxes portuaires, surpopulation carcérale, disparition d'un journaliste ivoirien au Niger : Les précisions du porte -parole du gouvernement

Plusieurs questions liées à l'actualité ont émaillé les échanges entre le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement et les journalistes. Il s'agit de la récente augmentation de taxes portuaires, de la surpopulation carcérale et de la disparition d'un journaliste ivoirien au Niger. Sur le premier point, il a précisé que ce ne sont pas tous les produits qui sont concernés par cette augmentation de taxes au port autonome d'Abidjan." Il s'agit essentiellement d'un certain type de véhicule. Notamment les véhicules utilitaires mais tous les autres produits ne connaissent pas d'augmentation et de même que les engins agricoles, les engins de BTP ne connaissent pas d'augmentation", a-t-il soutenu. 

Pour ce qui est de la question de la surpopulation carcérale, il a souligné que le problème est réel. Cependant, le problème concerne les chiffres qui sont avancés par certaines organisations notamment le CNDH." Les chiffres de la Côte d'Ivoire sont détenus par le ministère de la Justice. C'est le ministère de la Justice qui gère l'administration pénitentiaire et de façon régulière il met à jour ces chiffres. Donc les seuls chiffres qui vaillent sont ceux donnés par le ministère de la Justice", a-t-il insisté.

 Toutefois il a tenu a fait savoir que le gouvernement ne reste pas inactif face à ce problème." Le gouvernement fait beaucoup d'efforts. Au titre de ces efforts, il y a toutes les réformes que vous voyez au niveau de la Justice, il y a la construction du tribunal de Bingerville et d'Abobo qui vont venir décongestionner d'une certaine façon le tribunal d'Abidjan. Ce qui va permettre une célérité dans le traitement des dossiers. Il y a la question de l'augmentation du nombre de magistrats. Vous devez savoir que le ratio au niveau international est de 1 magistrat pour 10 000 habitants. En Côte d'Ivoire, malgré tous les efforts qui ont été faits depuis 2010, nous en sommes pour le moment à un magistrat pour 35 000 habitants. Mais avec les efforts qui sont en train d'être faits, notamment l'augmentation du nombre de recrutement de magistrats, on va réduire au fur et à mesure ce taux pour se rapprocher de la norme internationale. Donc c'est vrai, il y a un problème de surpopulation carcérale qui n'est pas propre à la Côte d'Ivoire, qui est mondiale. Partout on entend cela et il ne faut pas dissocier ces problèmes de surpopulation carcérale à l'augmentation des populations dans nos pays. Une des réponses et j'avais oublié de le dire, c'est la construction de nouvelles maisons d'arrêt et de correction qui se fait également dans le pays. Il y en a une à San Pedro et à Korhogo. Il y a une volonté du gouvernement d'adresser cette question, c'est d'ailleurs pour cela que les statistiques sont tenues de façon régulière et vous pouvez voir, puisque on ne fait pas l'association que très souvent les grâces qui sont accordées apportent également une réponse à ce problème de surpopulation carcérale puisque on libère très souvent des individus qui sont quasiment au bout de leurs peines ou qui ont commis des délits mineurs afin de répondre à cela", a-t-il longuement expliqué.

Quant à la disparition d'un journaliste ivoirien au Niger, il a indiqué que les premières informations révèlent que celui-ci aurait reçu un appel de la police judiciaire l'invitant à répondre à une convocation." Notre consul a saisi les autorités judiciaires qui disent qu'elles n'ont pas d'informations et qu' à leur connaissance, il n'a pas répondu à la convocation. Ils reconnaissent avoir adressé une convocation à laquelle il n'aurait pas répondu. Nous ne nous sommes pas arrêtés là. Par le biais de notre chargé d'affaires au Burkina puisque nous n'avons pas d'ambassade au Niger, c'est l'ambassade du Burkina qui couvre le Niger, notre chargé d'affaires a  saisi les autorités de transition qui disent ne pas avoir d'informations non plus. Nous continuons les investigations. Nous allons donc saisir de façon formelle, après avoir eu ces premiers niveaux d'information, l'ambassadeur du Niger en Côte d'Ivoire, pour savoir ce qu'il en est exactement de la situation de notre confrère. Mais ce dont je peux vous assurer, c'est que la Côte d'Ivoire est soucieuse de chacune et chacun de ses fils et de ses filles donc nous ne l'abandonnerons pas", s’est-il exprimé.

RS