Devoir de mémoire - Ce que Laurent Gbagbo disait à la Convention extraordinaire du FPI en 2000 : « Le sort politique d’un individu ne peut provoquer la fracture d’une Nation »

Devoir de mémoire - Ce que Laurent Gbagbo disait à la Convention extraordinaire du FPI en 2000 : « Le sort politique d’un individu ne peut provoquer la fracture d’une Nation »

« L’histoire est un témoignage », disait, bien à propos, le Président Félix Houphouët-Boigny. Aujourd’hui, les faits lui donnent encore pleinement raison. En juin 2000, il y a donc 25 ans, l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo, alors président du Front populaire ivoirien (FPI) martelait à la Convention extraordinaire du FPI en 2000 : «Le sort politique d’un individu ne peut provoquer la fracture d’une Nation». Il s’adressait implicitement à l’ex-Premier ministre d’Houphouët-Boigny, Alassane Ouattara, à l’époque, président du RDR (Rassemblement des Républicains), que la junte dirigée par feu le Général Guéi Robert planifiait d’écarter de la course au Palais présidentiel. Au finish, la candidature de l’ancien DGA du FMI (Fonds monétaire international) à l’élection présidentielle de cette année-là, sera rejetée.

Un quart de siècle plus tard, c’est le même Laurent Gbagbo qui prend le contre-pied de cette déclaration. Il menace la paix sociale et la stabilité du pays pour son sort politique. Radié de la liste électorale suite à sa condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour le braquage de la BCEAO, celui qui dirige dorénavant le PPA-CI n’est ni éligible ni électeur. Ce qui signifie clairement qu’il ne peut pas être candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre prochain. Mais, Laurent Gbagbo n’entend pas les choses de cette oreille. Il menace de faire la bagarre s’il n’est pas réinscrit sur le listing électoral.  Ce n’est pas tout, Laurent Gbagbo a fait déposer, par ses collaborateurs, à la CEI son dossier de candidature au scrutin présidentiel prévu dans moins deux mois, sachant pertinemment que cela n’aboutira pas. Une manœuvre politicienne pour s’imposer aux institutions de son pays. Ce qui est totalement impensable dans un Etat de droit qui se respecte. Mais, personne n’est dupe. La stratégie de Laurent Gbagbo et du PPA-CI, derrière tout ça, est connue : créer des troubles afin de plonger le pays dans le chaos. Et c’est justement ce que le leader du PPA dénonçait, hier, avec force : mettre en péril la vie de la Nation pour son cas personnel. S’il est conséquent avec lui-même, il devrait renoncer à ce projet voué d’avance à l’échec. Car, la Côte d’Ivoire n’est pas la propriété de Laurent Gbagbo.  

 

YS