FIF-Pré-saison football professionnel : Le DTN Lounes Hattab dévoile les recettes d’une préparation réussie
À quelques semaines du coup d’envoi de la nouvelle saison footballistique, le directeur technique national, Lounes Hattab, publie une note stratégique qui redéfinit les standards de la préparation de pré-saison pour les clubs professionnels. Organisée sur six semaines, cette approche repose sur une méthodologie scientifique qui place la performance, la prévention des blessures et la progression vers le rythme compétitif au cœur du processus.
Selon le DTN, une pré-saison bien conçue représente le socle de toute campagne réussie. Dans le premier pilier des cinq qu’il a identifiés, le technicien franco-algérien s’intéresse à la durée optimale pour mieux bâtir la performance.
Selon lui, il faut une durée de six semaines pour une montée en charge progressive. La planification, a-t-il précisé, s’articule autour de 42 jours, temps idéal pour permettre une accumulation maîtrisée de la charge d’entraînement, essentielle à l'amélioration de la condition physique tout en évitant les surcharges délétères.
Ce qui implique un volume de 42 séances nécessaire pour construire la régularité. Le DTN recommande, pour le second pilier, environ 42 séances durant cette période. Ce chiffre n’est pas anodin. Il représente une corrélation directe est observée entre le volume d’entraînement et la baisse du taux de blessures sur la saison. Chaque séance doit intégrer les impératifs logistiques (déplacements, matchs, récupération).
Les matchs amicaux occupent le troisième pilier. Considérés comme un outil stratégique, les matchs amicaux, en nombre limité mais bien répartis, permettent de tester les schémas tactiques, évaluer la préparation physique et habituer les joueurs au stress compétitif. A ce niveau, il en propose cinq à six matchs qui sont suffisants pour affiner le jeu.
Lounès Hattab insiste sur l’importance de l’alternance travail-récupération au niveau du pilier quatre. Environ 20 % de jours de repos (soit 9 jours sur 42) sont nécessaires. Ces pauses garantissent une récupération adéquate, favorisent l’adaptation physiologique et préviennent la fatigue chronique, en maintenant l’équilibre entre le stress et la régénération.
La dernière semaine de préparation, donc le cinquième pilier, doit reproduire un microcycle compétitif, allant du début d’un cycle d’entraînement jusqu’au jour de match. Cette phase de simulation intégrée permet d’aligner le rythme des joueurs avec les exigences officielles des rencontres à venir.
Loin des modèles rigides, la planification proposée par le directeur technique national repose sur une périodisation fondée sur des preuves scientifiques, ajustée à la philosophie de chaque club, aux objectifs de saison et aux caractéristiques individuelles des joueurs. Une démarche qui replace la science au service de la performance, tout en restant connectée à la réalité du terrain.
OUATTARA Gaoussou
