Jeux de la Solidarité Islamique 2025 – Para haltérophilie : Diamouténé et Ouattara, les derniers espoirs ivoiriens à Ryad

Ce vendredi 21 novembre 2025, le Boulevard SEF Arena de Ryad sera l’antre de la dernière sortie de la Côte d'Ivoire. Diamouténé Alidou et Ouattara Awa Augustine, derniers ambassadeurs ivoiriens des 6èmes Jeux de la solidarité islamique, font leur entrée en compétition dans la discipline de la para-haltérophilie. Dès 10h heure locale (7h GMT), ces deux athlètes porteront les espoirs d'une nation déterminée à briller parmi les 57 pays participants.

Ouattara Awa Augustine ouvrira le bal avec une finale directe dans la catégorie des -55 kg, regroupée avec les concurrentes des -41, -45, -50 et -61 kg. À 11h25 (8h25 GMT), Alidou Diamouténé prendra le relais dans une catégorie tout aussi relevée, rassemblant les compétiteurs des -49, -54, -59, -65 et -72 kg. Deux rendez-vous, deux occasions de faire résonner l'hymne ivoirien sous le soleil saoudien.

À quelques heures de l'épreuve, Ouattara Awa Augustine affiche une sérénité contagieuse. « Tout se passe bien et notre objectif, c'est avoir une médaille. Tout se passe bien, la préparation est parfaite. On a eu le temps de nous adapter et on espère que tout se passera comme souhaité », confie l'athlète ivoirienne. Et dans une compétition où chaque tentative compte, où l'expérience se conjugue à la détermination, les mots de l’Eléphante témoignent d'une préparation minutieuse et d'une concentration absolue.

Aux côtés de sa compatriote, Alidou Diamouténé incarne l'expérience et la sagesse au sein de la délégation ivoirienne. Pour ce vétéran des compétitions internationales, représenter son pays à Ryad revêt une signification profonde. « C'est un grand honneur, une grande responsabilité de représenter son pays dans de grands rendez-vous comme celui-ci. On parle de 57 nations, c'est aussi la preuve que la Côte d'Ivoire compte parmi les meilleurs pays », déclare-t-il avec fierté.

Arrivé en Arabie Saoudite directement après les championnats du monde en Égypte (6-20 octobre 2025), Diamouténé n'a jamais quitté son état de guerrier. Sa préparation se poursuit sans relâche. « On est arrivés ici après les championnats du monde en Égypte. On demeure dans la préparation. On travaille très bien avec le coach. Nous sommes des compétiteurs et on va faire ce qu'on sait faire : donner le meilleur de nous-mêmes et remporter au moins une médaille pour notre pays », affirme-t-il avec une détermination.

Mais Diamouténé n'est pas seulement un compétiteur redoutable. Il est aussi un mentor pour les jeunes athlètes ivoiriens, un guide qui transmet les valeurs essentielles du sport de haut niveau. « Ma philosophie, c'est de ne jamais abandonner. Et c'est ce que je dis aux plus jeunes. Dans le sport, il y a des moments où tout roule au super et il y a aussi des moments où, malgré les efforts et les sacrifices, rien ne bouge. C'est dans ces instants précis qu'il faut s'armer de courage et se dire que ce n'est pas le temps de relâcher ou d'abandonner », martèle le para-haltérophile avec une conviction qui inspire le respect.

Son message va plus loin encore, touchant à l'essence même de ce que signifie être un athlète de haut niveau. « Il faut du courage, de la patience et de l'amour. Un sportif, c'est comme un soldat. Et le soldat ne va pas en guerre pour se faire éliminer, mais pour vaincre pour sa patrie. Pour un sportif de haut niveau, c'est avoir la force mentale nécessaire pour faire face aux obstacles », explique Diamouténé, démontrant ainsi que dans le sport comme à la guerre, c'est la force mentale qui fait la différence, cette capacité à transformer la pression en énergie positive, les doutes en motivation supplémentaire.

Et si Diamouténé se montre exigeant dans son discours, il reconnaît également la qualité exceptionnelle de ses coéquipiers. « Mais je dois reconnaître que les athlètes présents ici sont vraiment professionnels et très conscients de ce qu'ils sont venus faire à Ryad, en Arabie Saoudite », confie-t-il. Et il n’a pas tort puisque la Côte d’Ivoire a déjà décroché trois médailles à Ryad avec le karaté (Adebayo Adiatu), le wushu (Haba Tonhon Jeanne) et le taekwondo Kobenan Aaron.

Aujourd'hui, au Boulevard SEF Arena, Ouattara Awa Augustine et Alidou Diamouténé portent sur leurs épaules bien plus que leurs propres ambitions. Ils incarnent l'espoir de toute la délégation présente dans la capitale du royaume de l’Arabie Saoudite mais aussi de millions de compatriotes qui veulent voir la Côte d’Ivoire luire dans ce jardin qu’est Ryad.

OUATTARA Gaoussou à Ryad-Arabie Saoudite