Fonction publique :  Anne Ouloto présente les avancées majeures de la transformation du service public

Invitée de l’émission la « RTI1 reçoit » du mardi 29 juillet 2025, la ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration, Anne Désirée Ouloto, a dévoilé les grandes réformes engagées par son département ministériel. Lesquelles ont abouti à l’amélioration des conditions de vie et de salaires des fonctionnaires.

Fonction publique :  Anne Ouloto présente les avancées majeures de la transformation du service public
Anne Ouloto : « La candidature du Président Ouattara est un signe d’espoir pour la Fonction publique »

« Bilan et perspectives de la transformation du service public » était le thème de ce débat télévisé. Elle a également fait un large tour   d’horizon des actions mises en œuvre pour montrer que la transformation structurelle de la Fonction publique est une réalité.

 Anne Désirée Ouloto a indiqué que l’annonce de la candidature du Président Alassane Ouattara est un ‘’signe d’espoir’’, pour la Fonction publique.  Elle a soutenu que les fonctionnaires verront leur avenir s’améliorer.  Une transformation   qui, a-t-elle dit, a été amorcée depuis 2011, dès l'accession du Président Ouattara à la tête de la magistrature suprême de la Côte d’Ivoire.  En tout cas , pour  elle l’administration publique a besoin de continuité, du maintien du cap. Cette candidature d’Alassane Ouattara lui apporte du baume  au cœur.

« C’est un signe d’espoir non seulement pour la Côte d’Ivoire, mais également  pour la Fonction publique et ses milliers de fonctionnaires qui croient en un avenir meilleur », a-t-elle déclaré, ajoutant que la Fonction publique doit continuer sa marche en avant.  « La Côte d’Ivoire va bien, elle est stable et au travail. La Fonction publique se porte naturellement bien, avec des fonctionnaires toujours à la tâche. Donc on peut être satisfaite, parce que beaucoup a été fait même si beaucoup reste à faire », a-t-elle insisté.

Relativement à la question des fonctionnaires fictifs,  les éternels absents, le clientélisme, les faux diplômes, la lourdeur administrative, Anne Ouloto a affirmé que tout a  changé. Et ce , conformément à la vision du Président de la République  dont l’ambition est de construire une administration publique républicaine, performante, efficace, au service de tous et  à l’écoute de ses citoyens.  Elle a fait observer que des mécanismes de contrôle de présence aux postes sont déployés et une seule absence suffit pour gripper la chaine d’exécution.

 

 

Le droit à la formation des fonctionnaires acté

La formation est un engagement fort du gouvernement qui a doté l’administration d’un nouveau Statut général de la Fonction publique, qui a acté le principe de la formation obligatoire. Selon les besoins des administrations, en fonction de leur spécificité, elles organisent le renforcement de capacités des agents par des formations qualifiantes ou diplômantes. « Ce qui est important pour nous, c’est la formation à la performance de la qualité du service public, la qualité de l’accueil, la maitrise des procédures, la rigueur dans la gestion des tâches au quotidien et la maîtrise de l’outil informatique », c’est pourquoi la ministre d’Etat demande aux fonctionnaires de s’approprier les politiques, de s’engager franchement et de faire des efforts pour répondre aux attentes de l’administration.

 

C’est pour lutter contre la démotivation qu’elle a institué des mécanismes de démocratisation de la décoration des agents dans l’ordre du mérite de la Fonction publique pour promouvoir la reconnaissance du mérite, l’encouragement à continuer de servir de la plus belle des manières. A contrario, les fonctionnaires sont sanctionnés quand ils le méritent. Mais, en dehors de la révocation, ou du licenciement, ils sont réintégrés après avoir subi la sanction. Le fonctionnaire est à nouveau mis à disposition, l’objectif de la sanction étant de l’amener à changer.

L’une des fautes les plus récurrentes dans l’administration, c’est l’abandon de poste. Ce qui vaut que la question du contrôle des présences aux postes soit traitée avec la plus grande rigueur.  « En 2024, environ 350 fonctionnaires ont abandonné leurs postes. Ils ont rusé avec l’administration », révèle-t-elle. Mais avec la digitalisation   du système de contrôle en cours, les agents ne pourront plus s’absenter comme ils le veulent.  Il est bon de noter que la Fonction publique a enregistré une nette amélioration des conditions salariales des fonctionnaires et agents de l’Etat. Les choses ont totalement changé avec l’indemnité contributive au logement qui profite à tous les fonctionnaires et qui a connu une extension et une augmentation ; la prime « spéciale ADO » de fin d’année payable autour du 10 du mois de janvier et représentant le tiers du salaire de base, le déblocage des avancements qui se fait systématiquement tous les deux ans.  

 

 

Le dialogue social, le nouveau paradigme gagnant-gagnant

La trêve sociale signée avec les organisations syndicales, dans le cadre du dialogue social, a profité aux fonctionnaires qui bénéficient d’avantages divers : l’extension et l’augmentation de l’indemnité contributive au logement, la prime spéciale ADO dont jouissent également les retraités, etc. 

Le gouvernement a gagné en crédit, en confiance et les Ivoiriens en quiétude. Au sujet de la prime d’incitation réclamée par des corporations au sein de la Fonction publique, Anne  Ouloto affirme qu’il importe pour l’Etat de bien comprendre des réclamations des syndicalistes. Mais elle précise que tous les fonctionnaires bénéficient déjà de primes tenant lieu, à travers les différentes indemnités déjà allouées. Sur cette question de primes , elle invite les fonctionnaires à faire preuve de patience. Et ce, en donnant du temps  au cabinet d’experts chargé d’apporter des réponses aux préoccupations soulevées. « Avec les partenaires sociaux, notamment les organisations syndicales, nous avons une plateforme de suivi de ce mécanisme. Laissons le temps aux experts de travailler. Nous nous retrouverons au mois d’août et on verra dans quel sens on s’en va », a expliqué la ministre, invitant ainsi les partenaires sociaux à faire confiance au gouvernement.

AC (Avec Sercom)