Journée mondiale contre le travail des enfants : Dominique Ouattara salue les résultats notables de la Côte d'Ivoire
Débutée depuis le mois de juin dernier dans les régions du Cavally et de la Nawa par des activités de sensibilisation, la 23e édition de la journée mondiale contre le travail des enfants a été officiellement commémorée hier jeudi 26 septembre 2024 à Abidjan. Haut patron de la cérémonie, la Première Dame Dominique Ouattara, présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS) s'est félicitée de la tendance baissière observée ces dernières années. En effet, selon l'analyse comparative des données des enquêtes à indicateurs multiples (MICS) et l'enquête démographique et de santé (EDS), la Côte d’Ivoire a enregistré une baisse significative du taux de prévalence national du travail des enfants entre 2012 et 2021, passant de 39% à 21%, soit une baisse de 18%.
Dans le secteur spécifique du cacao, selon l'étude du NORC de l'université de Chicago, réalisée en 2019, le travail des enfants a été réduit de 32% entre 2014 et 2019, dans les communautés productrices de cacao qui ont bénéficié d'actions intensives de remédiation. Pour la présidente du CNS, ces résultats notables et cette tendance à la baisse donnent la preuve que les actions intensives de sensibilisation et de remédiation que mènent tous les acteurs de l'écosystème national de lutte contre le travail des enfants, ont un impact réel sur la réduction du phénomène en Côte d’Ivoire. Il s'agit, a-t-elle cité, des actions de sensibilisation, de construction d’écoles, de cantines scolaires et de logements pour les enseignants en vue d'améliorer l'accès des enfants à une éducation de base de qualité. Mais aussi d'améliorer les conditions de vie des communautés rurales et de représentation à travers la réalisation d'opération de police dans les zones à risque, et l'arrestation des trafiquants d'enfants.
Le thème de la 23e édition : " Respectons nos engagements, mettons fin au travail des enfants " est, selon elle, porteur d'espoir pour tous les enfants encore astreints au travail et qui sont quotidiennement exposés aux violences physiques et morales, ainsi qu'à la privation de leurs droits fondamentaux. Aussi cette journée est "l'occasion de réitérer l'engagement de toutes les parties prenantes dans la lutte contre le travail des enfants, à tenir fermement les objectifs que nous nous sommes fixés, afin d'aboutir à l'élimination de ce phénomène dans notre pays".
Le ministre de l'Emploi et de la Protection sociale, Me Adama Kamara, en tant que président du comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM), n'a pas manqué de saluer l'engagement de la Première Dame et son leadership dans la lutte contre ce phénomène. Il a indiqué que la pauvreté des ménages est le principal facteur sous-jacent du travail des enfants.
Pour y remédier, le gouvernement, a-t-il poursuivi, met en œuvre une politique de protection sociale inclusive à travers, entre autres, le déploiement de la Couverture Maladie Universelle (CMU) pour les soigner à moindre coût et du Régime Social des Travailleurs Indépendants (RSTI) pour leur permettre d’avoir un revenu de remplacement à la retraite. Cependant, les actions de lutte en Côte Ivoire, a déploré Me Adama Kamara, sont impactée négativement par l'instabilité des pays frontaliers. A cela s'ajoute le non-respect du plan stratégique par bon nombres d'acteurs. La remédiation à ces faiblesses seront donc les futurs enjeux de la lutte.
Tout en saluant les efforts de la Côte d’Ivoire, l’ Organisation Internationale du Travail (OIT) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), à travers leurs représentants, ont déploré l'augmentation du nombre d'enfants en situation de travail, à travers le monde. Soit près de 169 millions d'enfants qui travaillent dans le monde.
DM