Man :  Les populations appelées à plus de vigilance dans la lutte contre le terrorisme et ses effets 

Man :  Les populations appelées à plus de vigilance dans la lutte contre le terrorisme et ses effets 
Les populations et la ComNat après la campagne 

La Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ComNat-ALPC) a lancé une vaste campagne de sensibilisation sur le radicalisme, le terrorisme, la violence armée, l’orpaillage illégal, et la lutte contre la circulation des armes légères et de petit calibre. Après plusieurs localités du Tonkpi, la ville de Man a accueilli cette campagne le mercredi 28 août 2024, dans les locaux de la préfecture. Selon Béka Alexis Roméo, chargé de communication à la ComNat-ALPC, cette campagne est le fruit d’une volonté ferme du Président de la République Alassane Ouattara pour qui la question de la sécurité est primordiale. 
« Le Président Alassane Ouattara a pris cette question de sécurité à bras-le-corps et instruit le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, en charge de cette mission, de déployer ses équipes sur le terrain afin d’aider nos populations à maîtriser les nouvelles menaces telles que le terrorisme, l’orpaillage illégal, et la circulation de la drogue (…)Notre objectif est de faire de la prévention en expliquant à nos concitoyens le mode opératoire des terroristes afin qu’ils puissent, en tant que premier rempart, faire obstacle à l’avancée de ces groupes armés », a-t-il déclaré.».
Au cours de cette campagne de sensibilisation, l’équipe de la ComNat-ALPC a mis l’accent sur les différentes stratégies utilisées par les terroristes pour atteindre leurs cibles. Parmi ces moyens, l’orpaillage clandestin leur permet d’obtenir des ressources et de recruter plus facilement. Toutefois, il a été précisé que, bien que la Côte d’Ivoire soit pour l’instant épargnée, elle reste vulnérable en raison de la prédominance du terrorisme dans les pays du Sahel, notamment au Mali et au Burkina Faso, avec lesquels elle partage des frontières. « Après l’Afghanistan, le Burkina Faso est le deuxième pays le plus touché. Le Mali n’est pas épargné. Le danger est à nos portes, et il nous appartient de nous prémunir dès maintenant. Chacun de nous doit être le relais de cette mission pour faire barrière à ces hommes dangereux dont la seule mission est de tuer. Ce n’est ni une affaire de religion ni une affaire d’États, il s’agit de notre vie et de celle de nos familles », a-t-il averti.
Parlant des élections de 2025, l’émissaire de la ComNat a insisté sur l’importance de la paix et du vivre-ensemble, rappelant que les terroristes profitent des périodes d’instabilité pour frapper. « 2025 est un tournant décisif ; faisons en sorte qu’il n’y ait aucun incident. Ne donnons jamais à ces terroristes l’opportunité de réaliser leurs desseins. Ne faisons pas la promotion de ces individus. Veillons à ce que ces groupes armés ne puissent jamais s’installer », a-t-il poursuivi. 
M. Bambara a quant à lui présenté le film de l’attaque terroriste de Grand-Bassam avec des détails éclairants pour les populations présentes. « Le Conseil de Sécurité se penche chaque jour sur cette situation pour que nous puissions anticiper et contrecarrer leurs plans. Nous comptons sur la coopération des populations pour être le premier rempart et faire obstacle à cette menace. Ils disposent de nombreuses stratégies pour séduire et ont les moyens nécessaires pour le faire. Ils sont armés et très bien préparés. La prévention reste notre meilleur remède », a-t-il conclu.
Le sous-préfet central de Man, Kouamé Yokoly Vincent Zao, a salué cette campagne et  exhorté les participants ainsi que les leaders d’opinion à être les relais de la ComNat dans leurs différentes localités et quartiers afin de tenir les terroristes éloignés de la Côte d’Ivoire. Les échanges au cours de cette campagne ont été salués par l’ensemble des populations, qui ont souhaité que de telles initiatives s’étendent davantage aux localités les plus reculées. Avant Man, l’équipe de la ComNat était à Danané, Zouan-Hounien et Logoualé. Après Man, elle s’est rendue à Biankouma pour la même mission.

Junior Oulai (correspondant)