Opposition-Réplique au PPA-CI et à l’ex-GPS : Le PDCI refuse une alliance avec les lieutenants de la violence   

Opposition-Réplique au PPA-CI et à l’ex-GPS : Le PDCI refuse une alliance avec les lieutenants de la violence   
Tidjane Thiam dit non au PPA-CI et à Guillaume Soro (Ph Dr)

C'est le clash entre les partis de l'opposition. Notamment le PDCI, le PPA-CI et l'ex-GPS. En effet, le président du PDCI -RDA, Tidjane Thiam, est rentré hier en Côte d’Ivoire après deux mois passés hors du pays. À peine a-t-il foulé le sol ivoirien qu’il n'a pas mis du temps pour répondre aux proches de l'ex-président de l'Assemblée nationale qui le voue en ce moment aux gémonies. Et par ricochet à l'ancienprésident de la République, Laurent Gbagbo, qui a récemment lancé un appel à l'opposition à s'unir en vue de la présidentielle ivoirienne de 2025. Lundi 2 septembre au siège de son parti à Cocody, l'ex-Directeur général de Credit Suisse a été ferme vis-à-vis de ses futurs partenaires. " Je refuse de coopérer avec les lieutenants de la violence. La fin ne justifie pas les moyens. Tous les moyens ne sont pas bons pour arriver au pouvoir. Et moi je refuse de pactiser avec ceux qui ont recours à la violence", s'est-il voulu intransigeant à l'égard de l'ex-GPS de Guillaume Soro et du PPA- CI de Laurent Gbagbo. Sans toutefois les nommer explicitement. En effet, les partisans des deux camps suscités prônent une ligne dure contre le pouvoir en place. Soro Guillaume a, lui-même, pris ses quartiers au Niger où il fait la navette entre les pays de l'Alliance des États du Sahel (AES). En ce qui concerne le PPA-CI, le vice-président président de ce parti, Katinan Koné, s'est également rendu récemment au Burkina Faso où il a dressé des lauriers aux putschistes de l'AES qu'il a présentés comme des héros. En même temps, les militants du PPA-CI ne cessent de menacer. À l'image d’ Hubert Oulaye, également vice-président, qui annonce que si Laurent Gbagbo n'est pas inscrit sur la liste électorale " il n'y aura pas d'élection". Ce sont autant de faits et gestes qui laissent sous-entendre que les partisans de ces deux camps n'excluent pas la violence comme moyen pour accéder au pouvoir d'Etat. Ces dernières semaines, plusieurs proches de l'ex-Premier ministre ( Guillaume Soro) ont fait l'objet de condamnations pour " troubles à l'ordre public". Dont le sieur Kando Soumahoro qui a été partie prenante à la signature d'un accord liant plusieurs partis d'opposition dont le PDCI. 
Le communiqué produit, par ce parti, à la suite de cette condamnation de ce proche de l'ancien leader estudiantin est très anecdotique. En effet, le parti septuagénaire écrit dans son communiqué que " bien que les signataires partagent un engagement envers la démocratie, ils ne sont pas tous d'accord sur les idéologies et les méthodes utilisées". Ce passage n'a pas plu aux soroïstes de tout poil qui sont montés sur leurs grands chevaux pour clouer au pilori le président du PDCI, Tidjane Thiam.  L'homme lige de l'ex-député de Ferkessédougou, Franklin Nyamsi, a fait une sortie musclée contre lui. Qualifiant le PDCI de "parti de bourgeois" et son président Tidjane Thiam a été présenté  comme un "poltron"." Qui t'a dit que GPS veut être allié au PDCI ? Nous, GPS, ne pouvons pas être alliés à un parti qui a perdu son visage d'origine, un parti devenu transparent tellement il est traversé par des courants contradictoires", a-t-il tancé. Tidjane Thiam, qui est rentré de voyage, a réaffirmé la position de sa formation politique. À l'endroit de tous ses promoteurs de la violence politique, il a été on ne peut plus clair. «On dit non, il faut faire deal avec eux. Mais, c'est la théorie du serpent dans le pantalon. Une fois que tu as mis le serpent dans le pantalon, ce n’est pas toujours facile de l'en sortir", a-t-il souligné. Avec une bonne dose d’humour.  

Rahoul Sainfort