Changements climatiques : Les défis de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au cœur d’une rencontre d’experts

« La résilience des populations sahéliennes et ouest africaines face aux défis de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et du changement climatique ? ». C’est autour de ce thème qu’a été commémorée la 40e journée du comité permanent inter-Etat de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), le lundi 06 octobre 2025.En Côte d’Ivoire, à l’occasion de ces célébrations, le comité national cilss, en collaboration avec les points focaux sectoriels, s’est réuni les 6,7 et 8 octobre 2025 à Grand-Bassam, pour passer en revue les interventions du CILSS en Côte d’Ivoire. Afin, d’appréhender les actions du cilss, et d’évaluer leurs impacts, les limites et/ou les difficultés. Ce, en vue de renforcer la coopération et de susciter un engagement en faveur d’une gestion efficace de ces actions. A l’ouverture des travaux, le lundi 6 octobre, Adama Dosso, ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des ivoiriens de l’extérieur, a souligné, par la voix de M. Bié Hubert, directeur des politiques communautaires, de la promotion humaine et du développement durable, que le changement climatique n’est plus une menace abstraite, et que l’adaptation n’est plus une option, mais bien une nécessité. Il a rappelé que l’Afrique est l’un des continents les plus vulnérables aux impacts des variations climatiques. « Aujourd’hui,36% de la population africaine, soit 460 millions de personnes sont exposées à au moins une forme de risque climatique comme la sécheresse, la chaleur, le stress hydrique ou les inondations » a confié Bié Hubert, par ailleurs secrétaire permanent du comité national cilss. Il a alerté qu’un réchauffement d’environ 2°C entrainerait une réduction de 10% du rendement agricole total en Afrique subsaharienne d’ici 2050. Créé le 12 septembre 1973 à la suite des grandes sécheresses qui ont secoué le Sahel dans les années 70, le CILSS, outil technique important d’intégration régionale, est le bras technique de la CEDEAO et de l’UEMOA. A cet effet, il a pour mandat de s’investir dans la recherche de la sécurité alimentaire et dans la lutte contre les effets de la sécheresse et de la désertification pour un nouvel équilibre écologique au Sahel et en Afrique de l’Ouest. En Côte d’Ivoire, en termes de bilan, le cilss a accompagné les actions climatiques et alimentaire du gouvernement ivoirien. Ce, par la formation des cadres nationaux dans les domaines de l’agro-météorologie, de la gestion des ressources naturelles, du changement climatique et développement durable, de la protection durable des cultures et de l’environnement, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et du pastoralisme. Il a aussi contribué au renforcement de capacités des services de la météorologie nationale, de l’hydrologie et de l’agriculture. Malgré ces actions, a reconnu M. Bié, de nombreux défis restent à relever. En effet, selon le rapport régional 2025 du cilss sur la situation alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’ouest, 47,4 millions de personnes ont été exposées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire. Cette rencontre visait donc à dresser le bilan des programmes et projets du CILSS exécutés au niveau sectoriel, à évaluer leurs impacts et à recueillir les besoins sectoriels. Diverses communications ont nourri ces 3 jours de réflexions. Différents ministères et organisations de la société civile y ont pris part.
YS