Journée mondiale de lutte contre la rage : Le district sanitaire de Bouna en première ligne
« Chaque Lobi ou Koulango qui va au champ est accompagné d’au moins deux chiens ». Cette image de Cissé Morifi, 1er adjoint au maire de Bouna, ajoutée aux 4 décès liés à la rage survenus en 2023 dans le district sanitaire, expliquent, entre autres, le choix de Bouna pour abriter les festivités officielles de la 18ème Journée mondiale de lutte contre la rage en Côte d’Ivoire.
L’évènement s’est déroulé le samedi 28 septembre 2024 sous le thème national « Ensemble, brisons l’ignorance et la négligence pour zéro mort de rage ». A l’occasion, le directeur de régional de la Santé du Bounkani, Dr Kouakou Konan Albert, a fait le point. « La Côte d’Ivoire fait partie des zones à haut risque de rage. Cela est révélé par le bilan des activités de surveillance épidémiologique de la rage de l’Institut national d’hygiène publique qui enregistre plus de 14 000 personnes chaque année pour cause de morsure ou griffure d’animaux avec au moins 20 décès », a-t-il indiqué. Et de révéler que le bilan partiel des huit premiers mois de l’année 2024 enregistre déjà 35 décès dans plusieurs districts sanitaires. Auss a-t-il exhorté les uns et les autres à une prise de conscience et prodigué des conseils en cas de morsure ou de griffure d’un animal quelconque. Notamment garder son calme, laver et rincer abondamment la plaie à l’au et au savon pendant 15 mn et se rendre immédiatement dans un centre de santé pour recevoir les soins appropriés.
Représentant de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), Dr Kanga Kouamé a mis en lumière les actions du gouvernement qui, à travers le programme national de lutte intégrée contre la rage en Côte d’Ivoire soutenu par la FAO et d’autres partenaires, réalise depuis 2018 des actions concrètes en vue de l’élimination de la rage dans le pays dont des campagne s de vaccination gratuite pour les animaux domestiques, principal vecteur du virus.
Dans un langage accessible, Assoumani Gouromenan, directeur de cabinet du ministre des Ressources animales et halieutiques, a sensibilisé le public sur la rage.
« Chers parents, la rage est une maladie qui, si elle vous atteint, entraine un disfonctionnement complet dans votre vie quotidienne et conduit inévitablement à la mort. La seule solution de lutter efficacement contre cette maladie demeure, à ce jour, la vaccination », a pour sa part martelé Cissé Morifi, 1er adjoint au maire de Bouna. Avant d’inviter impérativement les populations à faire vacciner leurs animaux de compagnie. Cette journée a permis la mobilisation des communautés de Bouna autour de la lutte contre la rage en vue de son élimination de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2030.
Yves Kalou