Education : Les acteurs du secteur Education-Formation proposent de nouvelles sources de financement

Education : Les acteurs du secteur Education-Formation proposent de nouvelles sources de financement

La 7ème édition de la revue conjointe annuelle du secteur de l'éducation-formation s'est tenue récemment à Cocody. Un mémorandum a sanctionné les travaux de ce conclave comportant diverses propositions. Ce document a été présenté à la clôture de cette rencontre par le coordonnateur du secrétariat exécutif du Réseau ivoirien pour la promotion de l'éducation pour tous, Kouamé Paulin Junior.

Relativement à la table ronde sur le financement des écoles et établissements, il a souligné que cette session a réuni cinq intervenants issus des ministères du secteur et des partenaires techniques. Cette table ronde a été modérée par le Professeur Jocelyne Bosson épouse One, responsable du Bureau national de AUF-Côte d'Ivoire. L'expérience de l'éducation nationale a été présentée par le directeur des Affaires financières du MENA, Daho Abdramane. Celui-ci a indiqué que les 18 730 établissements d'enseignement primaire et préscolaire publics sont financés à 100% sur ressource de l'Etat soit à travers les budgets alloués aux 321 IEPP qui en assurent la gestion pour le compte des EPP de leur circonscription soit par une subvention allouée au COGES, mis en place pour éviter les cotisations intempestives exigées aux ménages.

Concernant les 895 établissements secondaires publics, ils sont financés par l'Etat (Budget et subvention aux COGES) et le financement des ménages à travers les frais d'inscription en ligne. Le budget moyen d'un établissement secondaire est de 18 054 768 Fcfa pour un budget type de 30 500 000 Fcfa. Des difficultés se posent au niveau du financement, ce qui engendre la fragilisation de la qualité de l'offre éducative avec l'insuffisance des moyens de fonctionnement et un impact sur les résultats scolaires.

Il a terminé en proposant de renforcer les financements traditionnels (augmenter l'engagement budgétaire de l"Etat, accroître l'implication des collectivités territoriales en clarifiant leurs responsabilités en matière de financement éducatif, mobiliser les partenaires techniques et financiers via les cadres de coopération sectoriels). Mais aussi, explorer de nouvelles sources de financement (instaurer un Fonds national d'appui aux établissements scolaires, alimenté par des contributions publiques, privées et communautaires, promouvoir les partenariats public – privé) pour la construction, l'équipement ou la maintenance des écoles, mettre en place des mécanismes innovants et le financement par la performance.

 La ministre d'Etat, ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l'Administration, Anne Désirée Ouloto, représentant le Premier ministre, patron de la cérémonie, a salué tous les acteurs pour la qualité des échanges et la richesse des recommandations. Elle a fait observer que dans la vision du Président Alassane Ouattara, l'employabilité et l'éducation sont au cœur des priorités. Ce qui est matérialisé par d'importants financements dans le secteur. Et de faire observer que sans une source de financement équitable, aucun projet ne peut aboutir avant de saluer les solutions pérennes proposées.

Les priorités, selon elle, sont le renforcement de  la gouvernance; la diversification des sources de financements; l'accélération des réformes structurelles.

Le chef de file du Groupe local des partenaires de l’éducation, Jean François Basse a encouragé les acteurs du secteur à maintenir la dynamique enclenchée. Il a émis le vœu de voir le comité interministériel s'activer et plaidé pour le renforcement de la Task Force. Le chef de file du GLPE a affiché la disponibilité de leurs équipes techniques à accompagner le processus. Il a aussi salué les progrès tangibles accomplis avant d'indiquer des défis existent.

Il a évoqué la nécessité du dialogue social pour l'apaisement avant de saluer les propositions de financements. Aussi, a-t-il affiché la volonté des partenaires d'accompagner le gouvernement dans sa quête d'une éducation au service de tous.

Anzoumana Cissé