Education, santé, victimes des crises : Gbagbo fait encore dans la démagogie

Education, santé, victimes des crises : Gbagbo fait encore dans la démagogie
Laurent Gbagbo vend du rêve à ses partisans  

Véritable scénariste. Laurent Gbagbo était samedi dernier face aux femmes de sa formation politique au palais de la culture de Treichville aux « Assises des femmes de Côte d’Ivoire ». A l’occasion, l’ancien chef de l’Etat a parlé de justice sociale, d’éducation, de santé et de lutte contre le chômage, notamment des jeunes, et d’autonomisation des femmes ainsi que de leur participation à la vie politique ivoirienne qu’il trouve faible. « Quand j’ai accepté la candidature que me proposait mon parti, j’ai pris l’engagement que, quand je deviendrai président, toutes les victimes (des crises) seront dédommagées », a-t-il soutenu.  Pour la santé et l’éducation, il a promis la création d’une université et d’un centre hospitalier universitaire (CHU) dans chaque région de Côte d’Ivoire.

 Venant de Laurent Gbagbo, on peut le dire, c’est du déjà entendu. Mais ses bonnes intentions ne sont que des chimères. En effet, au plus fort de sa gloire, Laurent Gbagbo avait,  pour conquérir le cœur du monde éducatif, affirmé ceci : « Donnez-moi le pouvoir, avec 10 milliards, je résous tous les problèmes de l’école… ». Une fois parvenu au pouvoir dans les conditions calamiteuses, selon sa propre expression, l’école ivoirienne est devenue méconnaissable. Elle a baigné dans une dégradation très avancée. Comme un ver dans le fruit, le mal avait  rongé tous les compartiments du système scolaire. Du préscolaire au supérieur, l’abcès était  très profond. Les panacées proposées par les différents ministres qui se sont succédé à la tête de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, depuis 10 ans, n’ont pas eu d’effet face à l’ampleur du mal. Les enseignants mal rémunérés ont déclenché, de façon intempestive, des grèves chaque année. Les élèves et étudiants vivant dans des conditions inappropriées se révoltaient constamment pour exiger de meilleures conditions de vie.  Les résultats scolaires et universitaires  étaient très catastrophiques. Au niveau sanitaire, la situation n’était pas non plus reluisante. Aujourd’hui, Laurent Gbagbo veut faire croire aux Ivoiriens qu’il va changer leur vie en cinq ans. Ce qu’il n’a pas été capable de faire en 10 ans. Cela s’appelle de la démagogie.

Thiery Latt