Intelligence artificielle : L'Unjci et Coniia outillent des journalistes
200 journalistes ivoiriens ont été formés du 24 au 27 septembre sur l'Intelligence artificielle (IA). Au cours de cette formation qui s'inscrit dans le cadre du partenariat entre l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci) et le Conseil international de l'Intelligence artificielle (Coniia), ceux-ci ont été situés sur les enjeux de cette technologie. Selon le président de l'Unjci, Jean-Claude Coulibaly, il est impératif aujourd'hui pour les professionnels des médias de dompter cet outil. Car, précise-t-il, "aujourd'hui celui qui ne maîtrise pas l'IA est comme un analphabète". Et le but du partenariat entre l'Unjci et le Coniia est justement de mettre à niveau les journalistes par rapport à cet outil. "Un journaliste qui ne va pas maîtriser l'IA est un journaliste du passé et dépassé", a-t-il insisté. À l'entendre, l'IA peut apporter une plus-value au travail des journalistes. « Il est important de dompter l'IA. Parce qu’avec l'IA, on va vite dans nos productions et on gagne en efficacité », a-t-il relevé. Toutefois, il a prévenu en ces termes." On peut faire beaucoup de choses avec l'IA à condition qu'elle ne soit pas notre maître mais plutôt notre serviteur. C'est un outil inspirant. Ça peut être, certes une aide, à une seule condition, il ne faut pas penser que l'IA peut se substituer à l'intelligence humaine", a-t-il soutenu. Pour lui donc, l'objectif de cette formation est d'aider les journalistes à optimaliser cette technologie.
Jérôme Ribeiro, président-fondateur de Human AI, structure formatrice, a, quant à lui, expliqué que grâce à nos smartphones, les "géants du web ont accès à la totalité de nos données". Ils savent tout de nous ; notre géolocalisation, tous nos messages etc. Ils nous connaissent mieux que nous. Et ça, il faut prendre conscience", a-t-il indiqué. Bien que l'IA fasse partie de notre quotidien, il a fait savoir que les lois ne sont pas assez restrictives. « Il va falloir qu'on s'y mette. Et la souveraineté des données qui est aussi importante. Seulement 2% des données africaines sont sur le territoire africain. Là, ce qu'il faut, c'est faire en sorte que chacun ait son propre data center, chacun ait ses propres données pour éviter d'enrichir les gens du web », a-t-il situé.
Rahoul Sainfort