Taekwondo : « Affaire harcèlement sexuel » : Ces nombreuses interrogations à élucider 

Taekwondo : « Affaire harcèlement sexuel » : Ces nombreuses interrogations à élucider 
L'affaire de harcelement sexuel au taekwondo doit être élucidée au plus vite pour la crédibilité de la FITKD (Ph DR) 

La Fédération ivoirienne de taekwondo (FITKD) est engluée dans une affaire de mœurs. Dans la période du 5 au 8 septembre 2024, à Bouaké, un regroupement de l’équipe nationale junior s’est transformé en un véritable pique-nique où l’éthique sportive et a foutu le camp. Un regroupement où les cours distillés se résumaient en une partie de massage exotique et d'ivresse généralisée. Le président Jean-Marc Yacé, face à cette autre situation des plus ignobles après celle de Me Tadjou Attada dont l’instruction judiciaire est toujours en cours, et à à l'indignation publique, a dissout son comité directeur. Reconnaissant de fait l'implication de membres de sa propre équipe dans ces agissements. Une décision, bien que responsable et courageuse, ouvre la voie à de nombreuses interrogations sur la gouvernance et les pratiques au sein de la Fédération. 
Les faits rapportés mettent en lumière un environnement profondément préoccupant au sein de la FITKD. L'entraîneur national des seniors, Koné Mamadou Thierry, est accusé d'avoir offert des services de massages inappropriés à une athlète féminine, laquelle se trouvait dans une situation de vulnérabilité notable, exacerbée par l'absence de personnel médical compétent (médecin et kinésithérapeute). Cet incident souligne non seulement la légèreté avec laquelle la FITKD a organisé cet événement mais aussi les failles sécuritaires autour de la protection des athlètes mineurs présents. Plus troublant est le choix de faire participer et loger une athlète senior, soupçonnée d'avoir entretenu une relation intime avec l'entraîneur Koné, parmi les juniors. Cette décision est vue aujourd'hui comme un plan conçu pour faciliter des rencontres à caractère sexuel, exploiter des mineurs et saper l'intégrité même de l'esprit sportif. 
La preuve, le coach Assoumou Martin, en charge de l’équipe junior, a même offert une bacchanale à ses athlètes. A quelle fin ? L'objectif de ce rassemblement – et son utilité pour la formation des juniors – est ainsi sérieusement remis en question, révélant une culture de négligence et d'irresponsabilité. 
Les actions de Jean-Marc Yacé post-scandale, bien que destinées à réhabiliter l'ordre au sein de sa fédération, mettent en évidence un manque de discernement dans le choix de ses collaborateurs. Ces révélations jettent une ombre sur la capacité de la FITKD à maintenir un environnement sain et propice à l'épanouissement des athlètes. Mieux, elles sont le reflet d'un malaise profond au sein de la FITKD. Cette affaire de harcelement remeten cause l'intégrité des activités fédérales et sollicite une réflexion urgente sur les pratiques et la supervision des encadrants. Pour recouvrer la confiance publique et garantir la sécurité des athlètes, une refonte complète des structures et des principes régissant la fédération semble impérative. 
OG