Korhogo-Rentrée judiciaire 2024-2025 : Un appel lancé aux détenteurs de terres sans titre de propriété

Korhogo-Rentrée judiciaire 2024-2025 : Un appel lancé aux détenteurs de terres sans titre de propriété

Le premier président de la Cour d’appel de Korhogo, Koné Abou, a exhorté, le mardi 5 novembre, les détenteurs de terres sans titre de propriété à saisir le préfet ou le sous-préfet pour faire constater leurs droits. Cela s'est fait lors de la rentrée judiciaire 2024-2025 à Korhogo, en présence de Fodjo Kadjo Abo, inspecteur général des Services judiciaires et de l’administration pénitentiaire, représentant  le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme.

Au cours de cette cérémonie, le premier président de la Cour d'appel de Korhogo, Koné Abou, a mis en lumière les nombreux litiges liés au domaine du foncier rural. Les conflits, souvent violents, opposent des habitants de villages voisins ou des membres d'une même famille, exacerbés par les opérations de lotissement et la revendication de sites aurifères pour l’exploitation de l’or. Il a ainsi invité les personnes dépourvues de documents à saisir les autorités locales pour faire valoir leurs droits. 
Cette rentrée solennelle a été marquée par la prestation de serment de quatre nouveaux magistrats. Le procureur général de la Cour d’appel de Korhogo, Koné Souleymane, a quant à lui,  fait un brillant exposé sur le serment, principalement celui des magistrats, en précisant que tout magistrat, lors de sa nomination à son premier poste et avant d’entrer en fonction, prête serment.
« Le serment que prête le magistrat est un serment professionnel, c’est-à-dire, un engagement d’exercer au mieux sa profession. Il est de même nature que les serments que prêtent les notaires, les avocats, les commissaires de justice. Il exige, de celui qui prête, certains comportements tirés des principes de Bangalore, notamment, l’impartialité, l’intégrité, la compétence, la diligence et il place le magistrat dans un sévère régime de responsabilité qui l'oblige à l’exemplarité », a-t-il signifié.
 Il a par ailleurs présenté le bilan des activités de l’année écoulée, signalant le traitement de plus de 360 affaires. Parmi elles, 158 affaires correctionnelles, 113 dossiers traités par la chambre d'instruction, 23 affaires devant la Chambre criminelle et 21 pourvois en justice. En matière civile, sociale, commerciale et administrative, 33 dossiers ont été instruits, tandis que 12 plaintes et dénonciations ont été reçues et traitées. Notons que l’audience solennelle de rentrée judiciaire des cours d’appel est une cérémonie institutionnelle qui fait partie des traditions judiciaires. C’est une tribune de rencontre du pouvoir judiciaire, de ses magistrats, de ses organes, de son administration avec les usagers du service public de la justice.


Mack Dakota (Correspondant)