Lutte contre le réchauffement climatique : Des parlementaires africains en conclave à Abidjan
Une rencontre qui permettra aux parlementaires africains de parler d’une même voix sur le sujet de la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, à l’initiative du Groupe africain d’appui aux experts négociateurs (AGNES) et en partenariat avec l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), une quarantaine de parlementaires, membres des commission chargées des questions liées à l’environnement, au changement climatique, à l’agriculture et aux ressources naturelles, participe à un atelier depuis hier à Abidjan sur le thème « Renforcer le rôle des parlementaire dans la mise en œuvre des engagements nationaux et internationaux en matière de changement climatique ».
Ouvrant les débats, Amy Toungara, vice-présidente de l’Assemblée nationale, représentant le président de cette institution, a rappelé quelques méfaits du changement climatique, notamment les inondations. « Nous vivons une époque où les défis environnementaux se multiplient et où les conséquences du changement climatique se font de plus en plus ressentir. La déforestation, la dégradation des terres et la variation des régimes des pluies affectent nos écosystèmes, notre agriculture et, par conséquent, le bien-être de nos populations », a-t-elle fait remarquer. Face à cette situation, il faut vite réagir, selon la députée de Treichville. Pour elle, l'Afrique doit impérativement prendre des mesures vigoureuses pour atténuer les effets du changement climatique. « Les engagements des gouvernements sont nécessaires, mais le rôle des parlements dans la mise en œuvre de ces engagements climatiques nationaux et internationaux est tout aussi indispensable », a préconisé la représentante d’Adama Bictogo.
Président de la Commission de la recherche, de la science, de la technologie et de l’environnement, Emile Guirieoulou s’est réjoui que la Côte d’Ivoire abrite cette importante rencontre, une occasion précieuse d'échanger des idées, d'entendre des experts, de discuter de stratégies, de partager des expériences, de renforcer l’engagement collectif et surtout de proposer une déclaration forte et claire aux ministres africains en charge de l’environnement, qui doit refléter la qualité de leur engagement sur la problématique du changement climatique en Afrique.
Dr George Wamukoya, chef d'équipe AGNES, a insisté sur la nécessité pour l’Afrique de parler d’une même voix sur cette problématique. Les objectifs poursuivis par la rencontre d’Abidjan visent, entre autres, à développer une position commune sur l'environnement, le changement climatique, la désertification et la biodiversité. Il s’agit aussi d’élaborer des messages clés sur le changement climatique à inclure dans les résultats de la douzième session du CCDA et de la CMAE. Les conclusions des travaux seront connues demain mardi.
Thiery Latt